Libye: Proposition d’une initiative pour résoudre la crise du pays  

Courrier arabe

Le président du Haut conseil de l’État libyen «Khaled al-Mechri» a annoncé lundi, une initiative pour résoudre la crise politique au pays, incluant des délais pour organiser des élections présidentielles et législatives.

Lors d’une conférence de presse, tenue à Tripoli, «Khaled al-Mechri» a déclaré être parvenu à présenter des solutions «pour faire sortir le pays du tunnel sombre», annonçant que toutes les parties du peuple seraient inclues dans la carte du dialogue prévu.

Il affirma qu’en élaborant son initiative -qui se composait de 5 axes- il avait pris en considération «le maintien de la cohérence entre la Constitution qui régit le pays depuis 2011, l’accord politique signé en 2015 au Maroc, entre les parties du conflit, la concordance entre les deux parlements et l’état, ainsi que le projet de la constitution», et expliqua que son application suivra un calendrier précis, pour éviter toute source de conflit.

Al-Mechri estima également que «la présence d’une base constitutionnelle, pour régir la phase prochaine, était indispensable, afin d’éviter le chaos», et signala que «l’axe constitutionnel de l’initiative se basait sur un plan de réformes, conformes aux mécanismes de l’accord politique».

Le parcours politique

Selon le texte de l’initiative, le parcours politique consistera à mettre fin à la phase transitionnelle, en organisant dans une durée déterminée, des élections présidentielles et législatives.

Une fois l’initiative adoptée, les deux parlements n’auront alors qu’un mois pour se fusionner, et ne former qu’un seul Parlement national, et c’est en préparant la phase où le conseil présidentiel sera modifié, le premier-ministre indépendant sera désigné, et les titulaires des postes souverains seront nommés, que les lois propres aux élections seront décrétés, suivant l’accord politique.

L’initiative indique aussi, que les élections présidentielles devront se tenir, trois mois après l’ordonnance de leurs lois, et qu’un mois après l’annonce des résultats, les élections législatives seront organisées.

Les affaires de sécurité

Concernant la sécurité, le troisième axe de l’initiative, al-Mechri proposa un cessez-le-feu applicable avec des conditions, citant en premier lieu, «les troupes du général à la retraite Khalifa Haftar, devront se retirer de toutes les frontières administratives de Tripoli, et devront aussi se retirer de Tarhouna».

Il nota également qu’avec l’assistance des Nations Unies, une interdiction de vols d’avions de guerre était en voie d’application, et en parlant d’un éventuel regroupement des forces armées, dans les différents dispositifs militaires, selon des critères bien précis, il signala «le décret de lois qui contrôleront les forces armées, soutiendront les forces anti-terroristes, et fusionneront les institutions militaires».

Construction de budgets et de confiance

Al-Mechri se tourna ensuite, vers les traitements gouvernementaux, prévus en urgence, pour assurer la fluidité de l’organisation des élections, avant de noter la reconstruction du budget public, et du bilan final de l’état, conformément à l’accord politique.

Toutefois, il expliqua que le 5ème axe, de l’initiative se focalisera sur la construction de la confiance, appelant les deux parties à mettre fin aux déclarations médiatiques provocatrices, et adopter une politique de patriotisme et de civilisation.

Au final, c’est en espérant un futur meilleur pour son pays et son peuple, qu’al-Mechri insista sur la réconciliation nationale, et l’union pour la lutte contre la corruption.

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