Libye: Tripoli sous le feu, jusqu’à quand ?

Courrier arabe

L’envoyé spécial d’Al-Jazeera en Libye a annoncé que le centre de la capitale Tripoli a été violemment ciblé par des roquettes lancées par les forces des milices du général à la retraite Khalifa Haftar.

Le correspondent, d’après des sources locales, a rapporté que les roquettes été tombées sur la zone de « Sabaa » au centre de Tripoli et que les roquettes venaient du côté de la mer.

Les dernières nouvelles

Les autorités de l’aéroport international de Maitika, le seul aéroport en opération à Tripoli, avaient annoncé dimanche sa réouverture après avoir été fermé suite aux précédents bombardements sur Tripoli.

Aussi de sa part, le porte-parole des forces du GNA, Mohammed Qannouno, a déclaré que les forces du GNA avaient bombardées plusieurs sites des milices de Haftar au sud de Tripoli ainsi que la base d’Al-Watiya à l’ouest.

Qannouno a ajouté que les forces du GNA maintenaient le contrôle total des régions d’Al-Sawani et Koubri Al-Zahra, au sud-ouest de Tripoli en plus de leur avancée vers l’axe d’Ain-Zara et Ouadi Al-Rabie au sud de Tripoli, où des sources militaires libyennes avait informé Al-Jazeera que les forces du GNA avaient trouvé des caisses remplies de balles pour armes légères et semi-lourdes avec la marque d’une entreprise égyptienne spécialisée dans la fabrication de munitions, alors que des médias alliés au rebelle Khalifa Haftar avaient affirmé la mort de 15 de ses combattants dont le chef de terrain Omar Boucherada Al-Zoui.

Des sources libyennes ont informé Al-Jazeera que Haftar avait ordonné la brigade centrée au sud-est de la Libye « Soboul Al-Salam », du courant salafiste, de rejoindre Tripoli en renfort.

Al-Sarraj dénonce les violations

Dans le même contexte, le président du conseil présidentiel du GNA, Fayez Al-Sarraj, a demandé au conseil de sécurité de l’ONU d’envoyer une équipe d’enquêteurs au sujet des « infractions et des violations » commises par les forces de Haftar.

Al-Sarraj a accusé, dans un communiqué, les forces de Haftar d’utiliser les enfants aux combats, de bombarder les zone urbaines et l’aéroport civil ainsi que les écoles, les ambulances et les hôpitaux. Il a aussi affirmé que Haftar était responsable de la mort des centaines de civils et de l’immigration de milliers d’autres.

Les ONG avaient annoncé que 22O civils avaient trouvé la mort et 1066 autres étaient blessés en plus des 18 mille qui ont fui Tripoli depuis le début de l’offensive.

Sous prétexte de «lutter contre le terrorisme», les troupes de Khalifa Haftar mènent l’offensive sur Tripoli depuis le 4 avril, alors que les Nation Unis s’apprêtent à organiser la conférence de dialogue les 14 et 16 avril pour tenter de trouver solution au conflit.

Le sort de la Libye, qui est en outre une zone stratégique entre le Soudan et l’Algérie en plus d’être une plaque tournante pour les migrants voulant gagner l’Europe, ne cesse d’inquiéter la communauté internationale.

Quitter la version mobile