Libye : Washington place l’initiative égyptienne sur le banc et le GNA s’empare d’une ligne d’approvisionnement

Courrier arabe

Jeudi, les États-Unis ont lancé un appel aux parties libyennes, espérant qu’un cessez-le-feu soit rapidement établi dans le pays, sous l’égide des Nations unies, en plaçant l’initiative égyptienne sur la touche, au moment où sur le terrain, le Gouvernement d’union nationale (GNA) a annoncé la prise de contrôle de la principale ligne d’approvisionnement qui lie le sud et l’ouest du pays.

David Schenker, le chef du Bureau des affaires du Proche-Orient du Département d’État américain a remercié l’initiative égyptienne, estimant qu’elle était «constructive».

Il a déclaré jeudi, selon la chaîne al-Jazeera, «Nous pensons qu’un parcours (pour établir un cessez-le-feu) sous l’égide des Nations unies et en tenant compte des débouchés de la conférence de Berlin, serait plus efficace pour négocier et établir un progrès dans ce contexte», laissant entendre une exclusion de la proposition égyptienne.

Le fantôme d’une crise humanitaire plane autour de la Libye

En même temps, Schenker a estimé que «l’avancée des forces du GNA vers Syrte et les régions de l’est -contrôlées par Haftar- pouvait engendrer de graves complications humanitaires», appelant les parties libyennes en conflit à protéger tous les civils.

«Nous appelons à la désescalade, au cessez-le-feu et au retour des négociations politiques», avait-il noté, en soulignant qu’il était impératif d’agir au plus vite.

Le GNA prend le contrôle d’une ligne d’approvisionnement

Sur terrain, le centre informationnel de Burkan al-Ghadab (Volcan de la colère) a signalé que les forces du GNA avaient pris le contrôle d’une ligne d’approvisionnement, étendue sur 340 km, liant Sebha, la ville du sud du pays et Tripoli la capitale.

«La ligne a été exploitée par les troupes de Haftar, depuis plus d’une année, comme principale source d’approvisionnement, pour alimenter l’offensive armée lancée contre Tripoli», avait noté Burkan al-Ghadab, en indiquant que «les milices de Haftar se servaient de la ligne pour transporter des mercenaires, des armes, des munitions et du carburant».

Il est important de rappeler que l’initiative politique dont il est question a été proposée par l’Égypte, l’allié principal de Khalifa Haftar.

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