L’Union européenne appelle à la nécessité de préserver « la stabilité et la démocratie en Tunisie »

L’Union européenne a souligné, mardi, la nécessité de préserver « la stabilité et la démocratie en Tunisie », à la suite des mesures d’exception prises par le Président tunisien Kaïs Saïed, qui ont provoqué dans dissensions politiques dans ce pays arabe.

Le Président tunisien, Kaïs Saïed, avait annoncé, durant la soirée du dimanche, au cours d’une réunion d’urgence avec de hauts responsables militaires et sécuritaires le limogeage du Chef du gouvernement Hichem Mechichi et le gel des pouvoirs du Parlement. Il a également annoncé qu’il assumera le pouvoir exécutif, avec l’aide d’un gouvernement qui sera dirigé par un nouveau chef désigné par le président de la République, et ce, pour une durée de 30 jours.

« J’ai tenu une discussion approfondie avec le Président Kaïs Saïed cet après-midi sur la situation en Tunisie au cours d’un entretien téléphonique », a déclaré mardi sur Twitter Charles Michel, président du Conseil européen.

La majorité des partis tunisiens a rejeté les décisions de Saïed. Si certains les ont considérées comme un « coup d’Etat contre la Constitution », d’autres s’y sont montrés favorables en les considérant comme une nécessité pour « rectifier le processus de la révolution ».

« Préserver la stabilité et la démocratie en Tunisie sont une priorité pour le pays et la région, et l’Union européenne se tient aux côtés des Tunisiens face aux crises qu’ils traversent », a fait savoir Michel.

La Présidence de la République tunisienne n’a pas commenté, jusqu’ici ce tweet, ni révélé les détails de l’entretien téléphonique.

Plus tôt mardi, l’Union européenne a appelé, dans un communiqué, au respect des droits fondamentaux, au rétablissement de la stabilité et à la reprise des activités du Parlement en Tunisie.

Les décisions du Président tunisien surviennent à la suite des manifestations populaires qui ont eu lieu dans plusieurs gouvernorats exigeant la démission du gouvernement, dans un contexte de difficultés économiques et d’une crise politique qui dure depuis des mois dans le pays.

La Tunisie est considérée comme le seul pays arabe qui a réussi à effectuer une transition démocratique parmi d’autres pays arabes qui ont également connu des révolutions populaires ayant renversé les régimes au pouvoir, notamment en Égypte, en Libye et au Yémen.

Cependant, des personnalités tunisiennes ont accusé à plusieurs reprises les pays arabes, notamment les pays du Golfe, de mener une « contre-révolution » pour faire avorter le processus de transition démocratique en Tunisie, craignant pour le sort de leurs régimes en place.

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