L’Union européenne appelle au retour immédiat du Soudan sur la voie de la démocratie

Le Haut-représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a averti que si la situation n’est pas inversée immédiatement au Soudan, il y aura de graves conséquences pour l’engagement de l’UE, y compris son soutien financier.

Dans une déclaration au nom des 27 publiée mardi par son bureau, Borrell a souligné que l’Union européenne condamne fermement la tentative de coup d’État au Soudan.

Le chef de la diplomatie européenne a ajouté que l’instauration par le président du Conseil souverain soudanais, Abdel Fattah Al-Burhan, de l’état d’urgence dans le pays et la suspension d’articles clés du document constitutionnel, était une chose inadmissible.

La déclaration appelle à « respecter le droit de manifester pacifiquement, à éviter à tout prix de nouvelles violences et effusions de sang ». Les 27 pays de l’UE ont souligné également l’impératif que « les auteurs de violations des droits de l’homme devront rendre des comptes ».

L’UE soutient fermement le processus de transition démocratique au Soudan, ajoute la déclaration.

Le ministère soudanais de la Culture et de l’Information avait annoncé lundi matin, à travers son compte sur le réseau social Facebook, qu’une force de l’armée avait arrêté le Premier ministre Abdallah Hamdok, après qu’il a refusé de soutenir ce qu’il a qualifié de « coup d’Etat ».

Ledit ministère n’a pas évoqué d’autre détail à ce propos, tandis qu’aucun commentaire n’a été émis par l’armée soudanaise jusqu’à 08h55 (GMT).

Des sources politiques bien informées ont rapporté, lundi à l’aube, à l’Agence Anadolu, que les autorités avaient placé Hamdok en résidence surveillée et renforcé le dispositif sécuritaire autour de lui.

D’autres sources ont également indiqué que le chef du Conseil souverain soudanais, Abdel Fattah Al-Burhan, prévoyait de prononcer une allocution, plus tard dans la journée de lundi, sur les derniers développements dans le pays, sans donner plus de détails.

Lundi à l’aube des ministres du gouvernement de transition et des dirigeants des « Forces de la de liberté et de changement » (la composante civile de la coalition au pouvoir) et des formations politiques du « Parti socialiste de la résurrection arabe», du « Parti démocrate unioniste » et du « Congrès national soudanais », ont été arrêtés dans la capitale soudanaise, Khartoum.

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