Macron assure Saïed du soutien de la France à la Tunisie

Le Président Français Emmanuel Macron a assuré que la « France se tenait aux côtés de la Tunisie et du peuple tunisien dans ce moment clé pour sa souveraineté et la liberté ».

C’est ce qui ressort d’un entretien téléphonique effectué samedi entre le chef de l’État français Emmanuel Macron et son homologue tunisien, Kaïs Saïed, indique la Présidence de la République Française par voie de communiqué succinct publié sur le site de l’Élysée.

Lors de cet entretien, Macron « a formé le vœu que la Tunisie soit rapidement en capacité de répondre aux défis économiques, sociaux et sanitaires auxquels elle est confrontée », ajoute le texte.

Le Président français a souligné « que la Tunisie pouvait compter sur le soutien de la France pour relever l’ensemble de ces défis ».

De son côté le Président tunisien « s’est engagé à répondre aux urgences » et a indiqué qu’il « ferait connaitre rapidement sa feuille de route pour la période à venir et qu’il continuerait de donner toute sa place à la légitimité populaire », ajoute-on de même source.

Les deux responsables sont convenus de se parler à nouveau prochainement, précise l’Élysée.

La France avait appelé auparavant par la voie de son ministre de l’Europe et des Affaires étrangères à « la nomination rapide d’un Premier ministre et la formation d’un gouvernement » en Tunisie.

Jean-Yves Le Drian avait souligné l’importance de la nomination rapide d’un Premier ministre et de la formation d’un gouvernement qui soit à même de répondre aux attentes des Tunisiens, dans le contexte de crise que traverse le pays.

Au lendemain des mesures d’exception prises par le Président tunisien Kaïs Saïed, la France avait fait part de sa position sur la crise politique en Tunisie soulignant qu’elle « souhaite le respect de l’État de droit et le retour, dans les meilleurs délais, à un fonctionnement normal des institutions ».

La Tunisie est en proie à une grave crise politique depuis que Saïed a décidé le 25 juillet de révoquer le Chef du gouvernement Hichem Mechichi, et de geler les pouvoirs du Parlement pour une durée de 30 jours, dans le cadre de mesures d’exception justifiées par la détérioration de la situation économique et l’incapacité de l’Exécutif à gérer la crise pandémique.

Certains partis politiques tunisiens, dont le mouvement Ennahdha, ont considéré lesdites mesures comme un « coup d’Etat contre la Constitution », tandis que d’autres y ont été favorables, estimant qu’il s’agissait d’une « rectification du processus révolutionnaire ».

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