Malgré l’objection du Congrès, l’administration américaine se prépare à vendre des armes aux Saoudiens   

Courrier arabe

Le New York Times a déclaré que l’administration du président américain, Donald Trump, se préparait à vendre au Saoudiens des missiles guidés d’un montant de 478 millions de dollars, malgré l’objection du Congrès.

Le journal américain signala que «le ministère américain des Affaires étrangères avait informé des législateurs qu’il prévoyait de mener à terme l’accord conclu avec les Saoudiens et d’autoriser «Raythone» -la compagnie d’industrie militaire- à élargir ses activités au royaume saoudien», signalant que l’annonce du MAE était non officielle et qu’elle remontait à janvier dernier.

«La proposition avait été rejetée par les législateurs démocrates au Sénat et au Congrès, mais ils redoutent que les responsables au MAE mènent l’accord à terme», avait noté le journal, en rappelant que les législateurs s’étaient opposés à cette vente à plusieurs reprises.

«L’année derrière, ils étaient furieux de rage en apprenant que l’administration de Trump avait annoncé l’état d’alerte au sujet de l’Iran, pour dépasser le Congrès et vendre des armes d’un montant de 8 milliards de dollars», ajouta le journal, en décrivant la position des législateurs américains.

Une mise en scène pour faire passer l’accord

Le New York Times signala que le sénateur démocrate, Chris Murphy, lui expliqua que «le secrétaire d’État des États-Unis, Mike Pompeo, avait dupé le Congrès pour faire passer l’accord d’armes conclu avec les Saoudiens», indiquant que l’état d’alerte était une mise en scène pour éloigner le Congrès de cette affaire.

Murphy raconta également au journal que «Trump avait destitué l’inspecteur général du MAE, Steve Linick, pour camoufler les relations financières qui lient Trump au système saoudien», sous entendant que l’affaire était bien plus complexe qu’elle ne paraissait.

Des bombes développées pour ben Salmane

Le journal américain rappela aussi que Bob Menendez, le vice-président du comité des affaires étrangères au Sénat, avait signalé, mercredi dernier, que «l’administration américaine tente actuellement de vendre des milliers de bombes téléguidées au profit de l’ami du président, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane», indiquant que les termes et les conditions de cet accord n’avaient pas encore été révélés.

Sur ce, il importe de préciser que la loi américaine oblige les autorités exécutives à informer le Congrès avant de pouvoir vendre des armes à un pays étranger, et offre un délai de 30 jours aux législateurs pour stopper l’opération s’ils le souhaitent.

Sachant que le Congrès américain avait voté contre la vente d’armes aux Saoudiens, et avait diffusé une série de décisions dans le but d’empêcher l’administration américaine de conclure ce type d’affaires, les coulisses de cet accord promettent, selon les observateurs, «d’être spectaculaires et intrigants».

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