Manifestations au Soudan: 17 blessés à Khartoum

Le « Comité central des médecins du Soudan » a annoncé que 17 personnes ont été blessés, jeudi, dans des affrontements à Khartoum qui ont opposé la police à des manifestants qui réclamaient la restructuration de l’armée.

C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public, jeudi, par le Comité médical affilié à la « Corporation des professionnels soudanais », l’une des principales composantes des « Forces de la proclamation de la Liberté et du Changement », chef de file du mouvement de prestation qui avait mis fin au régime du président Omar al-Bachir en avril 2019 et qui partagent actuellement le pouvoir avec les dirigeants de l’armée.

« Les marches étaient pacifiques et les révolutionnaires n’avaient que leurs slogans et voix appelant à restaurer les droits, néanmoins, les forces de l’ordre ont réagi selon l’ancienne méthode en usant de la violence et en utilisant des gaz lacrymogènes, des balles réelles, la matraque et le bâton, faisant de nombreuses blessés », lit-on dans le communiqué.

Détaillant les blessures, le communiqué indique « une balle dans l’abdomen bien que l’état du blessé est stable, une balle en caoutchouc au niveau de la jambe et onze blessures avec du gaz lacrymogène provoquant des fractures et des blessures à la tête et dans des plusieurs parties du corps ».

« Une blessure a été également enregistré au niveau du genou et un homme âgé été touché au niveau de la lèvre inférieure. Un jeune d’une vingtaine d’années a été touché à la main à la suite d’un coup de bâton reçu de même qu’une brûlure à la main », mentionne la même source.

Le comité des médecins a souligné qu’il n’hésite pas à revendiquer le limogeage immédiat du chef de la police, qui dispose de toutes les prérogatives et du directeur de la police de la province de Khartoum, l’arrestation des officiers responsables de ces exactions pour qu’ils soient immédiatement interrogés.

Des affrontements avaient éclaté à Khartoum, plus tôt dans la journée du jeudi, après que la police ait usé du gaz lacrymogène pour disperser des protestataires qui appelaient à restructurer les forces armées et à réintégrer des officiers soutenant la révolution après leur limogeage.

Les manifestations ont appelé à la restructuration de l’institution militaire, au limogeage des éléments de l’ancien régime encore dans ses rangs, au démantèlement des milices, à l’édification d’une armée nationale et à la réintégration de l’ensemble des officiers exclus.

Les services de l’ordre ont bloqué les artère menant au commandement général de l’armée, au palais présidentiel et au conseil des ministres dans la capitale, selon le correspondant de AA.

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