Maroc : El Othmani hausse le ton au Parlement

Durant la séance mensuelle relative à la politique générale devant la Chambre des représentants, Saâdeddine El Othmani, le chef de l’exécutif, a balayé d’un revers de la main l’existence de conflits au sein de son équipe.

Pour son dernier grand oral de l’année législative devant la Chambre des représentants, lundi 23 juillet, Saâdeddine El Othmani s’est montré plus ferme que jamais envers ses détracteurs. En réponse à des interventions d’élus faisant état de conflits au sein du gouvernement, le patron de l’exécutif s’est montré ironique.

« Vous pouvez espérer ce genre de conflits jusqu’à la fin du mandat, vous ne le trouverez jamais ! a-t-il lancé. Ne pas être d’accord avec un ministre ne signifie aucunement être en conflit. Le désaccord est une bénédiction, une richesse et témoigne d’une gestion démocratique de la chose publique. »

Durant son intervention devant les élus, Saâdeddine El Othmani a également tenté de déconstruire le discours pessimiste prégnant au sein même de l’hémicycle. « Prétendre que le Maroc vit une crise financière et économique étouffante n’est pas raisonnable, a martelé le chef de gouvernement. Si tel était le cas, le pays n’aurait pas été en mesure de payer les salaires des parlementaires. »

Taux de croissance de 4,1% en 2017

El Othmani admet néanmoins l’existence de difficultés qu’il faut résoudre, mais qui ne justifient pas selon lui le fait de parler d’une crise économique et sociale. Et d’appuyer son discours en citant le taux de croissance de 4,1% enregistré en 2017 (un niveau inédit depuis la crise financière de 2008), mais aussi la réduction du taux de pauvreté et de vulnérabilité de 50% sur la dernière décennie.

La thématique des préparatifs de la prochaine rentrée scolaire a également été abordée par Saâdeddine El Othmani lors de cette séance mensuelle relative à la politique générale. Le patron de l’exécutif a rappelé le lancement, lors de la prochaine saison, du programme national de généralisation du préscolaire : 4 000 nouvelles classes seront ouvertes pour accueillir quelque 100 000 enfants qui ne bénéficient pas de l’enseignement préscolaire.

Le chef de gouvernement a de nouveau affirmé que la promotion du système de l’éducation nationale et de la formation reste l’une des priorités du gouvernement à travers la mise en oeuvre de la vision stratégique 2015-2030 visant une « école d’équité et de qualité »

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