« Nous sommes vigilants à égard des lobbies étrangers qui visent l’armée algérienne », dit Abdelmajid Tebboune

Le président algérien Abdelmajid Tebboune a affirmé, mardi, que son pays reste vigilant à l’égard de ce qu’il a qualifié de « campagnes désespérées » menées par des « lobbies étrangers » visant l’armée du pays.

C’est ce qui ressort de déclarations rapportées par l’agence de presse officielle algérienne, au terme d’une réunion des chefs de l’armée avec Tebboune au siège du ministère de la Défense.

Le ministère algérien des Affaires étrangères avait, il y a quelques jours, annoncé la convocation de son ambassadeur en France pour consultations, afin de protester contre ce qu’il a appelé « une attaque des chaînes du gouvernement français contre le peuple algérien et ses institutions, dont l’Armée nationale populaire, héritière de l’Armée de libération nationale ».

La déclaration fait référence à des documentaires, diffusés par la chaîne gouvernementale « France 5 » et traitant du mouvement populaire (Hirak) dans le pays. Certains reportages se sont focalisés sur les revendications de jeunes algériens qui veulent s’affranchir des restrictions sociales, illustrant les propos par d’anciennes images de manifestants attaquant la direction de l’armée.

Selon le président algérien, qui faisait allusion à cette question, « la position nationale inébranlable de la digne héritière de l’Armée de libération nationale (qui a dirigé la révolution de libération contre la France), a dérangé les ennemis envieux de l’Algérie qui se cachent derrière des lobbies toujours prisonniers d’un passé désormais révolu. »

Et de poursuivre : « L’origine de ces lobbies est connue ainsi que leurs modes opératoires, et nous restons vigilants à leur égard. »

Le ministère algérien des Affaires étrangères avait, ces derniers mois, convoqué l’ambassadeur de France, Xavier Driencourt, pour protester contre les programmes télévisés jugés offensants pour l’Algérie et contre les positions officielles de Paris lors de la crise algérienne (Hirak), mais la France répondait à chaque fois que « la liberté des médias est sacrée »

Depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika le 2 avril 2019, sous la pression d’un soulèvement populaire contre son régime, les relations de l’Algérie avec la France se sont tendues, d’autant plus que Paris avait annoncé son soutien à un document de réforme que Bouteflika a proposé pour prolonger son maintien au pouvoir.

Quitter la version mobile