Pour avoir proposé des élections, les parlementaires égyptiens appellent à enquêter avec un député

Courrier arabe

Les membres du Parlement égyptien ont appelé les autorités de leur pays à enquêter avec un député, qui proclama des élections précaires en 2022.

Lors d’une vidéo diffusée dimanche sur sa page, le député «Ahmed Tantawi» avait lancé «une initiative de reformes», et demanda au président «Abdel Fatah al-Sissi» de quitter le pouvoir en 2022, appelant à des élections présidentielles, où al-Sissi il ne sera pas candidat.

Le député proposa également la formation de 12 comités parlementaires, dans le but est de lancer un dialogue national, et proclama l’annulation des réformes constitutionnelles introduites en 2014 pour permettre à al-Sissi de rester en tête du pouvoir jusqu’en 2030.

Les députés proclament une enquête

Selon le journal égyptien «Akhbar al-Yawm», «le président du parlement Ali Abdel Al annonça aujourd’hui, avoir reçu 95 demandes, venant des députés, et proclamant que le député «Ahmed Tantawi» soit exposé à la commission éthique».

«Ali Abdel Al» qui affirma avoir approuvé les demandes, en vue de préparer les procédures judiciaires, expliqua que «ceci se présentait suite aux déclarations lancées par l’intéressé, à l’encontre de l’État égyptien et de ses institutions».

Dans ce contexte, le député pro-gouvernemental «Sami Ramadhan» déclara: «La direction politique est loyale, et le président Abdel Fatah al-Sissi est l’incarnation de la volonté du peuple, il le protègera toujours», en prenant la défense du président et s’acharnant sur le député Tantawi.

Il ajouta: «Ce député a lancé des mensonges contre l’État, il doit être arrêté, et transmis à la commission de l’éthique», tout en appelant à ce que les sanctions appliquées à son encontre soient sévères, afin qu’il serve d’exemple à tous ceux qui osent s’en prendre à l’État.

Toutefois, il importe de noter que l’Égypte est actuellement sous tension, à l’ombre des campagnes d’arrestations, qui s’acharnent sur les opposants du régime, et ce suite aux dernières manifestations organisées le 20 septembre.

Une période, que les observateurs estiment «mal choisie pour proposer des réformes», risquant d’entraîner le jeune député vers des virages incontournables, et d’ouvrir à nouveau, le dossier des droits de l’homme étouffés au pays.

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