Saïed affirme que «1700 cyberattaques ont ciblé le site des élections» et l’ISIE dément «des informations non précises»

Courrier arabe

Le président tunisien, Kaïs Saïed, a signalé mardi que «1700 cyberattaques ont été lancées contre le site d’inscription des électeurs». Il avait déploré «tentatives désespérées visant à créer des troubles le jour du référendum», mais mercredi l’ISIE (Instance Supérieure Indépendante pour les Élections) a démenti les allégations du président.

Un communiqué présidentiel a signalé que «le président du pays, Kaïs Saïed, s’est entretenu mardi au palais de Carthage, avec son ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine».

Il a noté : «Kaïs Saïed a affirmé que le registre des électeurs sur le site internet de l’Isie avait subi plus de 1700 cyberattaques informatiques, et a signalé que sept personnes ont été interpellées et interrogées dans le cadre de l’enquête ouverte par le Parquet à ce sujet».

La présidence a souligné que «ces attaques, visant à déclencher des troubles, ont échoué toutes comme celles observées lors de la consultation nationale».

L’ISIE dément le nombre

Mercredi, le président de l’Isie, Farouk Bouasker, intervenu sur la radio Mosaïque FM, a indiqué que certes des attaques ont été signalées, mais il a expliqué : «Il s’agit seulement de quelques tentatives limitées et insignifiantes, visant à changer les bureaux de vote dans lesquels sont inscrites certaines personnalités politiques».

«L’ISIE, le Centre national d’informatique et l’Agence nationale de la sécurité informatique se sont rendus compte de ces tentatives et les ont l’immédiatement stoppées», a-t-il déclaré.

«Il est clair qu’il y a eu une tentative pour influencer le référendum et l’opération de mise à jour du registre des électeurs », a-t-il reconnu, mais il affirma que «les informations selon lesquelles il y aurait eu 17000 ou 1700 attaques ne sont pas précises ».

Il est à rappeler que le referendum constitutionnel est attendu le 25 du mois, alors que l’opposition multiplie ses appels au boycott, après avoir estimé que «le projet de vote est une menace pour la démocratie et la stabilité du pays».

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