Soudan: 70 cas de viols des femmes et des hommes commis par les Janjaweed dans la dispersion du sit-in de Khartoum

Courrier arabe

Des médecins soudanais ont indiqué que les forces d’appui rapide, considérées comme une nouvelle version des milices Janjawid, ont commis plus de 70 cas de viols pendant la massacre de la dispersion du sit-in devant le siège de l’armée, selon le journal  » The Guardian « .

Un médecin dans l’hôpital « Royal Care » a affirmé,selon le journal britannique, avoir soigné 8 cas de viols dont 5 femmes et 3 hommes. Dans un autre hôpital situé au sud de Khartoum, une source médicale a indiqué avoir inspecter deux cas de viols. L’une d’entre elles a été attaquée par quatres groupes appartenant aux forces d’appui rapide.

D’autre témoins de la tragédie ont exposé des cas similaires sur les réseaux sociaux. Plusieurs victimes n’ont pas suivi le traitement médical nécessaire par crainte de représailles, ou de l’insécurité dans la ville ou en raison de l’insuffisance des soins de santé.

Des militants des droits de l’Homme et des experts ont qualifié les rapports faisant état de violences sexuelles de « dignes de confiance ». Human Rights Watch a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU de ne pas confier la sécurité de Darfour aux milices Janjawid. Celles-ci ayant un long passé dans la perpétration des violations à l’égard des droits de l’Homme.

Il est à noter que la crise au Soudan persiste avec l’annonce de la désobéissance civile qui paralyse le pays depuis dimanche passé et la suspension des négociations entre le Conseil militaire et les Forces de Liberté et de Changement.

Cette campagne est lancée par l’opposition en riposte à la dispersion brutale du sit-in devant le siège de l’armée à Khartoum survenue le 3 juin passé, faisant plus de 100 victimes et près de 700 blessés.

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