Soudan : le Conseil militaire ferme les hôpitaux et prive les blessés des soins médicaux

L’Association des professionnels soudanais (APS) a déclaré que le Conseil militaire transitionnel avait fermé des hôpitaux publiques et privés et qu’il s’était emparé de la Caisse nationale des subventions médicales, et qu’il contrôlait tous ses bâtiments et ses entrepôts.

L’APS, dans un communiqué, a signalé que la restriction de la zone de soin et le blocage des aides médicales, met en péril la vie des blessés et des personnes qui nécessitent une assistance médicale.

«Les comportements du Conseil militaire assassin sont à l’origine de la situation désastreuse du pays », a-t-il ajouté en signalant que les forces de soutien rapide (RSF) gardaient toutes les entrées des hôpitaux.

L’APS affirma que les équipes médicales se dirigeaient vers les hôpitaux pour accomplir leur devoir, «mais les RSF leurs disaient qu’ils étaient hors service», tenant le Conseil militaire pour responsable des victimes perdues sans aides.

Par ailleurs, l’adjoint du ministre de la santé soudanais, dans un discours pour l’agence presse soudanaise, a nié les déclarations de l’APS, affirmant que «les hôpitaux fonctionnent de façon habituelle», ajoutant que les forces du Conseil «étaient dans les rues pour protéger les civils non pas pour les tuer».

En rappel, les Soudanais sont entrés en désobéissance civile après les violentes attaques menées contre les milliers de contestants à Khartoum par les forces du Conseil suite à la dispersion du sit-in tenu depuis plus de deux mois devant le quartier général de l’armée.

Pour l’heure, le mouvement organisateur de la contestation affirma le rejet total de toutes négociations avec le Conseil militaire, et déclare que la désobéissance se maintiendra jusqu’à la chute des militaire et la livraison du pouvoir aux civils.

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