Soudan : Le mouvement de contestation s’attache à la désobéissance civile

Courrier arabe

Au Soudan, les Forces de la Liberté et du Changement (FLC) ont annoncé aujourd’hui leur attachement à la désobéissance civile, estimant que le président du Conseil militaire transitionel, Abdel Ftahah Al-Borhan et son vice-président Mohamed Hamdane Dagalo dit «Hameti» «représentent un obstacle» pour la construction d’un pouvoir civil.

Après la déclaration d’Al-Borhan, qui lors d’un discours diffusé sur la chaîne nationale soudanaise, avait éprouvé sa désolation suite aux violences de la place de contestation, et affirma la disposition du Conseil militaire à reprendre les négociations et à ouvrir une nouvelle page, le FLC a lancé un communiqué s’adressant aux contestants.

«Il est clair que le maintien de la commission de sécurité du régime d’Omar El-Béchir, sous la direction d’Al-Borhan et de Hemiti en tête du pouvoir, bloque la route du peuple vers la réalisation de son rêve», avait-il déclaré.

Il appela à lancer une désobéissance civile totale, ajoutant que «c’est un régime qui prépare la régence militaire et qui œuvre à protéger les symboles de l’ancienne administration», affirmant la nécessité de préserver l’aspect pacifique de la révolution et à placer les barricades pour protéger les contestants des tirs de balles.

Des procédures dont l’Association des professionnels soudanais (APS) s’est chargé d’expliquer le déroulement, les résumant en 4 points importants:

  1. La désobéissance civile totale.
  2. Bloquer les rues principales, les ponts et les passages par les barricades.
  3. Paralyser la vie publique par une grève ouverte qui touche à tous les secteurs, toutes les structures, et tous les lieux publics et privés.
  4. L’engagement total à respecter et à préserver l’aspect pacifique de la révolution.

L’APS a aussi souligné que chaque citoyen doit archiver les violations commises contre les civils afin de faire de partager au monde les souffrances infligées aux innocents.

Rappelons que lundi, dès l’aube, les forces du soutien rapide ont attaqué la place de contestation devant le quartier général à Khartoum pour disperser les manifestants faisant recours à une excessive violence.

Si le comité central des médecins soudanais déclare que 60 personnes ont été tuées durant ces deux jours, les personnes à Khartoum, toujours coupées du monde sans Internet et sans téléphone, affirment que «le situation est bien plus grave et que le bilan est largement supérieur».

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