Soudan : un tribunal ordonne le rétablissement d’Internet après une coupure de deux semaines

Un tribunal soudanais a décidé, mardi, de rétablir le service Internet dans le pays après 15 jours d’interruption quasi totale, soit depuis l’annonce des dernières mesures.

C’est ce qu’a indiqué le journal privé local, Al-Sudani, annonçant que le tribunal général de Khartoum a rendu une décision relative au rétablissement du service Internet après une interruption quasi totale il y a 15 jours, sans donner plus de détails.

D’anciens diplomates et ministres du gouvernement d’Abdullah Hamdok s’opposent aux décisions du commandant en chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan, qui avait déclaré l’état d’urgence, dissous le Conseil de souveraineté et le Conseil des ministres et arrêté des chefs de parti, des ministres et des responsables, le 25 octobre dernier.

Depuis le coup d’État, la connexion Internet est suspendue dans le pays, selon des témoins oculaires et des sources locales et internationales.

Début novembre, l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) au Soudan, Volker Perthes, a déclaré lors d’une conférence de presse à Khartoum que « les services Internet sont toujours coupés la plupart du temps, pour empêcher les citoyens de suivre l’actualité et à réagir, par crainte d’autres escalades ».

L’ONG Amnesty International, dans un communiqué en date du 26 octobre, a exprimé son inquiétude face à l’escalade des tensions au Soudan.

Des médiateurs régionaux et internationaux, dont les Nations unies, la Ligue arabe et l’État du Soudan du Sud, cherchent depuis plus d’une semaine à reprendre les travaux du gouvernement de transition et à remettre la situation dans le pays avant les mesures du commandant de l’armée soudanaise. .

Avant les procédures d’Al-Burhan, le Soudan vivait, depuis le 21 août 2019, une période de transition de 53 mois (qui devait s’achever par la tenue d’élections début 2024), durant laquelle le pouvoir était partagé entre l’armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement en 2020.

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