Sources : «le ministre de l’Intérieur du GNA négocie sa mise au pouvoir avec des responsables égyptiens et des militaires de l’est libyen»

Courrier arabe

Des sources égyptiennes ont raconté que «le ministre de l’Intérieur du Gouvernement d’union nationale (GNA), Fathi Bachagha, s’était entretenu avec plusieurs responsables égyptiens et des chefs militaires des milices de Khalifa Haftar, durant les dernières heures», signalant «qu’il cherchait du soutien pour succéder al-Sarraj en tête du pouvoir de l’ouest libyen».

Les sources ont raconté au journal al-Araby al-Jadeed, que «Bachagha s’était entretenu, pour plus de 3 heures, avec le chef des renseignements généraux égyptiens, Abbas Kamel», indiquant que «les discussions étaient fructueuses pour les deux parties».

Bachagha discute des accords et des ententes avec le Caire

«Bachagha a également parlé avec de hauts responsables au Caire, pour signer des accords qui permettront à la main d’œuvre égyptienne de travailler dans l’ouest libyen, dans le cadre des efforts prévus pour sa reconstruction, tout en s’engageant à présenter des garanties, promettant d’assurer la sécurité des Égyptiens», avaient declaré les sources.

Elles ont ajouté : «Bachagha avait également discuté la réouverture de l’ambassade égyptienne à Tripoli», signalant «qu’un comité conjoint a été nommé pour étudier les plans, les garanties proclamées par le Caire, le travail du consul égyptien dans les régions de l’ouest, et aussi pour discuter la réouverture des bureaux de la compagnie aérienne Egypt Air et de l’agence de presse Middle East News Agency».

Les chefs militaires de Haftar font partie des accords

Les sources avaient également signalé que «le Caire avait demandé à Bachagha de s’entretenir avec un haut responsable militaire de l’est libyen», sans préciser s’il s’agissait de Khalifa Haftar, de l’un de ses fils, ou de l’un de ses chefs.

Toutes fois, elles ont signalé «qu’il était fort possible que Haftar et Bachagha mènent des rencontres, pour discuter au sujet de la future phase, dans un temps où des parties insistent à ce que Haftar ait un rôle à jouer au niveau des arrangements qui concernent le futur du pays».

Bachagha et le marathon vers la prise du pouvoir

Selon les sources, «Bachagha serait en conflit avec son adjoint, Ahmad Maitik, au sujet de la prise du pouvoir, et c’est ainsi que Bachagha a décidé de conclure des arrangements avec le Caire, dans un temps où cette dernière tente d’activer des canaux de communication avec le camp de l’ouest libyen pour préserver son influence là-bas et barrer le chemin aux Turcs qui s’y installent progressivement».

«Bien que Haftar préfère traiter avec Maitik et qu’il l’ait présenté au Caire, l’Egypte estime que Bachagha est plus fort que Maitik à cause de l’influence qu’il exerce sur les groupes armés de Misurata», avaient-elles ajouté, en soulignant que «l’actuel ministre de l’Intérieur du GNA bénéficiait également du soutien américain ce qui augmentait ses chances comparé à son adversaire».

Deux scénarios pourront tracés le futur de la Libye   

Au sujet du futur de la Libye, les sources ont précisé que «deux scénarios étaient actuellement en compétition».

«L’un est soutenu par la Turquie, il propose uniquement une réforme au niveau de l’autorité exécutive, insiste à maintenir Fayez al-Sarraj comme président du GNA, suggère un Premier ministre nommé depuis le camp de l’est et promet à Bachagha de rester dans son poste de ministre de l’Intérieur dans le nouveau gouvernement», avaient-elles expliqué.

Elles ont ajouté : «L’autre, évoqué le plus lors de réunions tunisiennes, propose le partage du pouvoir ; la présidence du Conseil présidentiel sera pour l’est, qui propose Aguila Saleh comme candidat, le poste de Premier ministre sera pour l’ouest et c’est au sujet duquel Bachagha et Maitik qui mènent, chacun de son côté, une course à la recherche de soutien, et le poste de président du parlement qui sera réservé pour le sud».

Toutefois, les sources avaient souligné que «Bachagha avait affirmé aux Égyptiens qu’il était capable d’obliger tous les groupes armés de l’ouest libyen à suivre quelconque accord conclu au sujet de la situation sécuritaire», précisant que «de larges négociations, organisées sur les terres égyptiennes, avaient rassemblé les chefs des groupes armés de l’ouest et leurs homologues de l’est, pour discuter l’unification de l’institution militaire, notamment à l’ombre des initiatives qui proposent l’intégration de ces groupes au sein de l’armée libyenne».

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