Sources : «Les Emirats arabes unis poussent le Soudan à normaliser avec Israël en échange d’avantages économiques»

Courrier arabe

Des sources diplomatiques et gouvernementales égyptiennes ont raconté que les Emirats arabes unis (EAU) tentaient de pousser le Soudan à normaliser ses relations avec Israël, en échange d’alléchants avantages économiques et financiers.

Les sources ont affirmé au journal al-Araby al-Jadeed, que «des communications se tenaient entre les EAU et le conseil souverain transitionnel au Soudan, dans le but de pousser Khartoum à prendre rapidement une position plus souple concernant la normalisation de ses relations avec Israël, en échange d’avantages économiques et financiers qui lui seront offerts par Abu Dhabi et Tel-Aviv»

Elles ont précisé que «d’importantes aides économiques et techniques, seront mises à la disposition du Soudan, dans les domaines de l’agriculture, de l’irrigation, des ports et du forage du gaz et du pétrole, si ce dernier se pliait à la demande des EAU.»

«Les EAU agissent de la sorte afin de barrer la route aux Saoudiens», ajouta les sources, en expliquant : «L’Arabie saoudite tente de s’introduire dans l’Afrique de l’est et cherche à s’étendre dans la mer Rouge, en envoyant l’Égypte comme émissaire pour convaincre les Soudanais de normaliser avec Israël, selon son plan à elle et non pas selon celui des EAU».

«À cause de sa pauvreté et de son besoin constant dans tous les domaines, le Soudan est comme une proie facile face aux plans des EAU et de l’Arabie saoudite», ajouta les sources, qui soulignèrent que «la pauvreté du pays le rendait vulnérable, spécialement à l’ombre des inondations qui l’ont dernièrement frappées».

Les militaires seraient excités à l’idée de normaliser avec Israël

Par ailleurs, les sources notèrent que «les chefs militaires au conseil souverain étaient excités par les communications émiraties et égyptiennes», mais elles ont signalé que «ces derniers avaient des conflits internes avec les membres civils au conseil et au gouvernement, au sujet de la possibilité de conclure un accord de paix avec Israël».

«Les membres civils insistent sur le fait qu’une telle décision doit être laissé au régime élu, qui sera capable de faire face aux protestations populaires qui pourront se déclencher», précisa les sources.

Sachant dans ce contexte, que des sources diplomatiques en Égypte et au Golfe avaient déclaré, le 15 août dernier, que «le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi fournissait des efforts dans le but de faire rapidement entrer le Soudan dans le cercle des pays arabes normalisant avec Israël, comme partie du nouveau plan américain mis en place pour la région, et ce en attirant Khartoum par des aides financières que les États-Unis, l’Europe et des pays du Golfe pourraient lui offrir».

Toutefois, dès qu’al-Araby al-Jadeed avait publié l’article, le porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères Haydar Badoui avait annoncé son soutien à la normalisation des relations avec Israël, et avait signalé «que des contacts étaient en cours des deux côtés».

Ces déclarations ont chamboulé le gouvernement soudanais qui a aussitôt annoncé la destitution du porte-parole du MAE, refusant son attitude et rejetant ses propos.

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