The Guardian: des preuves sur l’implication de Hemidti et ses forces dans la dispersion du sit-in de Khartoum

Courrier arabe

Le journal britannique « The Guardian » a assuré, selon une investigation de « BBC Africa Eye », que le massacre mené contre des manifestants pacifiques le 3 juin passé a été ordonné par les hauts dirigeants militaires du pays dont le plus éminent est Hemidti, chef des forces d’appui rapide, une nouvelle version des « Janjaweed ».

Le journal ajoute qu’une analyse de 300 vidéos filmées par les mobiles des protestataires le matin de l’attaque comprennent le témoignage des soldats qui avouent avoir participé dans la dispersion brutale du sit-in ayant entraîné plus de 100 victimes.

Cette répression violente du sit-in de Khartoum est l’un des premiers massacres dans le monde à avoir été filmé en direct, précise le même journal. L’un des officiers militaires que « BBC » a interviewé a affirmé que le commanditaire de cette attaque brutale n’est autre que Hemidti lui-même, chef adjoint du Conseil militaire de rtansition. Ce dernier a refusé de répondre à des questions posées par le « New York Times » à propos du massacre, indiquant qu’il préfère attendre les résultats de l’investigation.

Dans la même Interview, relève « The Guardian »que hemidti a évoqué « des actes de provocation menés par certains manifestants parmi lesquels la destruction d’un véhicule militaire ». Il a plus tard déclaré que tout élément des Forces de soutien rapide (RSF) reconnu coupable d’implication dans des abus sera tenu responsable.

The Guardian a souligné que pendant plus d’un mois, peu de vidéos de l’attaque étaient disponibles.

Comme c’était le cas pour de nombreux gouvernements en Afrique au cours de ces dernières années, le Conseil militaire de transition a coupé l’accès à l’Internet. Après la restauration du réseau suite à une décision judiciaire mercredi passé, les activistes soudanais ont réussi enfin à partager les vidéos qu’ils ont filmé.

Rappelons que jeudi passé, le général soudanais, Jamal Omar, a annoncé qu’une tentative de coup d’État a été avortée ajoutant que 12 officiers et 4 soldats ont été arrêtés.

Cela intervient au moment où un accord entre le Conseil militaire et les Forces de Liberté et du Changement attend d’être signé dans les prochains jours.

Quitter la version mobile