The Guardian : «La France, l’Égypte, les États-Unis et l’ONU discutent pour lever le blocus imposé à la production du pétrole libyen»

Courrier arabe

Le journal britannique, The Guardian, a révélé, lundi, les détails d’un accord en cours de discussion entre l’Égypte, la France, les États-Unis et la Mission d’appui des Nations unies pour la Libye (MANUL), au sujet des distributions des revenus du pétrole libyen, en échange de sa réouverture.

Le journal nota que «les troupes de Khalifa Haftar seraient prêtes à mettre fin au blocus qu’elles ont imposé aux champs de pétrole du pays, et à ouvrir les portes aux discussions du cessez-le-feu, suite à des pourparlers tenus entre la France, l’Égypte, les Nations unies et les États-Unis».

Il signala que «des parties avaient demandé que les revenus du pétrole libyen ne soient pas envoyés directement à la banque centrale de Tripoli», indiquant que «les discussions avaient proposé la division des revenus entre 3 banques dans différentes régions libyennes, à condition que l’argent ne soit pas exploité pour des fins militaires».

«Les discussions se sont tenues tout au long des deux dernières semaines, et actuellement le plan a été proposé aux chefs des tribus de l’est libyen», ajouta le journal, indiquant que «le blocus avait coûté à la National Oil Corporation (NOC) des pertes estimées à plus de 6 milliards de livres (environ 6 milliards et demi d’euros)».

La NOC espère reprendre le travail au plus vite

Il nota, selon un des portes-paroles de la NOC : «Nous espérons que ces pays puissent lever le blocus et nous permettent immédiatement de reprendre notre travail, pour sauver notre infrastructure et l’économie libyenne».

Selon le journal, «la NOC a demandé que l’accord soit transparent, et qu’il garantisse que les revenus du pétrole apportent la justice sociale pour tous les Libyens, et qu’il inclut des solutions pour protéger les structures pétrolières et confirmer que ces dernières ne seront plus utilisées comme objet militaire ou comme moyen de pression politique».

Les mercenaires de Wagner dans les champs pétroliers

Le journal britannique signala également que le président de la NOC, Mustafa Sanalla, avait dénoncé la présence de mercenaires russes dans les champs pétrolifères, insistant sur le fait que «le pétrole de la Libye appartenait au peuple libyen».

«Nous n’avons pas besoin de mercenaires russes et étrangers en Libye», avait-il ajouté, selon le journal, en regrettant les tentatives que mènent des pays étrangers dans le but d’empêcher la reprise de la production pétrolière.

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