»Tous les belligérants veulent mettre la main sur le ministère de la Défense », affirme le Premier ministre libyen désigné

Le nouveau Premier ministre libyen désigné, Abdelhamid Dbeibeh, a révélé mardi que tous les belligérants veulent mettre la main sur le ministère de la Défense.

C’est ce qui ressort de son discours devant les représentants du Parlement, ayant pris part à cette séance, qui a démarré lundi dans la ville de Syrte (centre-nord), afin de discuter du programme de travail du gouvernement et du vote de confiance.

« Toutes les personnes en conflit veulent mettre la main sur le ministère de la Défense, et nous ne pouvons pas permettre à nouveau la guerre car elle doit cesser », a déclaré Dbeibeh.

Le Premier ministre désigné n’a pas fourni de plus amples détails à ce sujet, mais son porte-parole, Mohamed Hammouda, a déclaré devant la Chambre des représentants, aujourd’hui, que la composition présentée du gouvernement n’incluait aucun nom pour le portefeuille de la Défense, qui sera dirigé par Dbeibeh, jusqu’à ce qu’une autre personne soit désignée, en concertation entre ce dernier et le Conseil de Présidence.

Dbeibeh a affirmé  »qu’un seul ministre a été choisi dans sa formation gouvernementale, et le reste des ministres a été choisi sur la base des recommandations des députés ».

S’adressant aux députés, il a ajouté: « je n’ai choisi qu’un seul ministre et les autres c’est vous qui les avez désigné ».

Il a également souligné qu’ « une décision a été prise pour exclure tout ministre ayant occupé un poste dans des gouvernements précédents et particulièrement les personnalités controversées ».

« Nous avons 26 ministres dans la nouvelle formation du gouvernement, et je ne les connais pas tous, mais j’ai fait confiance à vos recommandations », a-t-il poursuivi.

Concernant le rôle des femmes, Abdelhamid Dbeibeh a déclaré :  »Sur la base de mes convictions personnelles autour des rôles que jouent les femmes, nous leur avons accordées une place dans ce gouvernement, où elles représenteront 15 % de la formation ministérielle et 30 % dans les institutions ».

Abdelhamid Dbeibeh a affirmé qu’il n’acceptera aucun ministre qui soit sujet à des soupçons de corruption, et que tous les ministres soumettront une déclaration de divulgation financière.

Dans un autre contexte, il a déclaré que « les mercenaires et les forces étrangères sont un poignard dans le dos des Libyens, et qu’il est temps de libérer la Libye de ces gangs ».

« Maintenant, notre souveraineté est violée, et le renvoi de mercenaires n’est pas une question facile, et nous avons besoin de sagesse pour résoudre cette question », a-t-il martelé.

Le 5 février dernier, le Forum pour le dialogue politique a élu une autorité exécutive unifiée dont la tâche principale est de préparer la tenue d’élections présidentielles et parlementaires, pour le 24 décembre prochain.

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