Tunisie : Deux députés privés de passeports dénoncent «la répression du régime putschiste»

Courrier arabe

Les autorités tunisiennes ont refusé de renouveler les passeports des deux députés Fayza Bouhlal et Habib ben Sidhom, sans présenter d’explication.

Les deux députés signalent «avoir été ciblés à cause de leur opposition au régime», dénonçant la répression imposée par le président Kaïs Saïed à ses opposants.

La députée Fayza Bouhlal, qui représente le parti Ennahdha au parlement, signala que «les autorités avaient refusé de lui donner un nouveau passeport, car elle n’avait aucun papier pour prouver son type de travail».

Elle nota lors d’une publication postée sur Facebook, «Après avoir coupé les salaires des députés, ainsi que leur couverture sociale, les autorités de l’occupation, pardon celle de l’autorité du putsch, me prive de mon passeport, oui du passeport, sous prétexte que je n’ai rien qui prouve ma profession».

De sa part, le député représentant la Coalition de la dignité a signalé lors de déclarations présentées au journal al-Araby al-Jadeed, «ne pas avoir pu obtenir un nouveau passeport», signalant qu’«une décision politique lancée par le président Kaïs Saïed, dans le cadre de la répression qu’il inflige à ses concurrents, était à l’origine de ces faits».

«Si le ministère de l’Intérieur insiste à ne pas renouveler mon passeport, je lui renverrais mon ancien «comme signe de protestation»», avait-il déclaré.

Il dénonça le fait «d’avoir été privé de son droit constitutionnel, sans ordre juridique et sans aucune loi claire».

Il avait ajouté : «Ces mesures ont été mises en place pour cibler les députés en premier lieu, et précisément ceux de la coalition de la dignité», déplorant le fait que «les corrompus jouissaient de toutes les libertés».

Ben Sidhom avait publié une longue lettre sur son compte Facebook, s’adressant au ministre de l’Intérieur, «Je vous en fait cadeau de mon passeport, exprimant mon désespoir envers ce pays et envers vous».

Il est à signaler que la souffrance des députés tunisiens à commencer depuis le 25 juillet dernier, date où le président avait décidé de geler le parlement, les privant de salaires et de droits sociaux.

Quitter la version mobile