Tunisie: huit ambassadeurs accrédités recommandent le retour rapide au fonctionnement des institutions démocratiques y compris le parlement

Les ambassadeurs des pays du G7 et de l’Union européenne accrédités en Tunisie, ont recommandé, vendredi, le retour rapide au fonctionnement des institutions démocratiques dans le pays, en dotant le Parlement élu d’un rôle significatif.

Par voie de communiqué conjoint, les chefs de mission des ambassades d’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis d’Amérique, de France, d’Italie, du Japon, du Royaume-Uni, et de la Délégation de l’Union européenne en Tunisie, ont réaffirmé leur « ferme soutien au peuple tunisien dans son aspiration à une gouvernance efficace, démocratique et transparente ».

Les huit chefs de missions diplomatiques ont souligné leur « attachement au respect des libertés fondamentales de l’ensemble des Tunisiens, et à un processus politique inclusif et transparent, impliquant une large participation des forces politiques et sociales du pays, suivant un calendrier précis ». Ils ont préconisé à cet effet « le retour rapide au fonctionnement des institutions démocratiques, avec un Parlement élu jouant un rôle significatif », alors que Tunis s’apprête à prendre de nouvelles mesures en matière de réformes économiques, constitutionnelles et électorales.

Selon eux, cette démarche « Permettra de garantir un soutien large et durable aux progrès futurs de la Tunisie ».

La Tunisie est en proie, depuis le 25 juillet dernier, à une crise politique aiguë. À cette date, Kaïs Saïed, avait pris une série de mesures d’exception, portant notamment suspension des travaux du Parlement et levée de l’immunité dont bénéficiaient les députés.

Il avait également suspendu l’Instance de contrôle de la constitutionnalité des lois et décidé de légiférer par voie de décrets, de même qu’il a limogé de son poste le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, prenant ainsi la tête de l’exécutif, assisté d’un gouvernement dont il a nommé la cheffe en la personne de l’universitaire Najla Bouden Romdhane.

Évoquant l’importance de la stabilité socio-économique du pays pour répondre aux attentes des Tunisiens, les représentants des pays du G7 et de l’Union européenne en Tunisie, ont fait part à cet effet de leur disposition « à encourager et accompagner la mise en œuvre rapide des avancées nécessaires au redressement de la situation économique et financière de la Tunisie, y compris celles qui sont actuellement en cours de discussion avec des partenaires internationaux ».

Le Fonds monétaire international (FMI) avait indiqué le 18 novembre dernier, avoir reçu une demande d’aide du nouveau gouvernement tunisien et que des discussions techniques sont en cours avec Tunis pour fixer les priorités économiques du pays.

La Tunisie sollicite pour la quatrième fois en 10 ans l’aide du FMI.

Selon un rapport du ministère tunisien des Finances, le déficit budgétaire devrait atteindre 7,94 milliards de dinars (2,85 milliards de dollars) sur l’ensemble de 2021, soit 6,6% du PIB.

La Tunisie doit mobiliser des ressources supplémentaires d’une valeur de plus de 10 milliards de dinars (3,59 milliards de dollars) jusqu’à fin 2021.

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