Tunisie : Saïed attaqué pour les atteintes portées au Conseil supérieur de magistrature

Courrier arabe

En Tunisie, le parti Républicain et le Conseil supérieur de la magistrature ont mis en garde contre les conséquences que pourront engendré les campagnes de diffamations lancées contre les membres de ce dernier, tout en dénonçant «des tentatives visant à soumettre le Conseil au service du président Kaïs Saïed».

Depuis plusieurs jours, des juges et des avocats, travaillant au Conseil supérieur de la magistrature se font attaqués sur les réseaux sociaux, où des parties les accusent de corruption, de prendre des pots de vin, et de camoufler des actes terroristes.

Le Conseil supérieur de la magistrature explique

Le Conseil supérieur de la magistrature a publié dimanche un communiqué, dénonçant les campagnes de diffamation lancées contre les deux avocats Abdel Karim Rajeh et Moufida Mtimet.

Il avait expliqué : «Les deux avocats, membres du comité de litiges, se sont portés bénévoles pour défendre les décisions du Conseil et ses intérêts devant les tribunaux, après que le gouvernement ait refusé une demande faite par le Conseil pour nommer officiellement un avocat».

«Les deux avocats défendent le Conseil concernant ses décisions lancées dans l’affaire de l’ancien procureur, le juge Bachir al-Ikrmi, et non pas pour défendre ce dernier», avait-il précisé.

 

En juin dernier, le Conseil supérieur de la magistrature avait relevé le juge Bachir al-Ikrmi de ses fonctions et avait levé son immunité. Le juge a été soumis aux enquêtes, après avoir été accusé d’avoir dissimulé des dossiers d’affaires terroristes.

Le parti Républicain dénonce

De son côté, le parti Républicain a dénoncé «les attaques portées contre l’autorité juridique», signalant que «bien que le Conseil supérieur de la magistrature était une instance indépendante, le président l’attaque jour après jour, pour tenter de le contrôler».

Le secrétaire général du parti, Issam al-Chabi avait expliqué au journal al-Araby al-Jadeed, «Des tentatives visent à soumettre la justice, pour que le président l’exploite face à ses opposants».

Selon lui, «Ces manœuvres sont dangereuses, car elles menacent l’indépendance de la justice».

Il signala: «alors que le pays, confronté à des crises économiques et politiques majeures, risque de s’écrouler,  le président se préoccupe du pouvoir et d’étendre son contrôle».

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