Tunisie: la centrale syndicale appelle le gouvernement à reprendre le dialogue

L’Union générale tunisienne du travail (Ugtt – centrale syndicale) a appelé, mardi, le gouvernement à retourner sans délai à la table des négociations, se disant prête à discuter de tous les dossiers en toute transparence.

L’appel a été lancé par le secrétaire général de l’Ugtt, Noureddine Taboubi, lors de sa rencontre au siège de la centrale syndicale, dans la capitale Tunis, avec une délégation du Fonds monétaire international (FMI), selon ce qui a été rapporté par l’organe de presse du principal syndicat du pays, « Echaab news ».

L’Ugtt a appelé « à la reprise immédiate du dialogue », se disant prête « à discuter de tous les dossiers en toute transparence ». Elle exige en ce sens du gouvernement qu’il « révèle son véritable programme, ainsi que l’échange de données ».

« Un dialogue sérieux et responsable est le seul moyen à même de permettre la mise en œuvre d’un programme de réformes tuniso-tunisien », indique la centrale syndicale.

L’Ugtt a souligné « l’importance de préserver le pouvoir d’achat des salariés, de veiller à la crédibilité des négociations et de mener des réformes courageuses qui permettent de libérer le potentiel de l’économie tunisienne ».

Il y a deux semaines, l’organe administratif de l’Ugtt (la plus haute instance) a annoncé une grève générale dans le secteur public, et chargé le bureau exécutif d’en fixer la date ultérieurement.

Une grève générale de 24 heures à l’appel de l’Ugtt avait déjà touché des pans entiers du service public en Tunisie, le 16 juin dernier, et provoqué une paralysie du pays.

Le FMI a entamé la semaine dernière des négociations avec la Tunisie. L’objectif pour Tunis est de trouver un accord autour d’un quatrième plan d’aide, de près de 4 milliards de dollars, après les prêts déjà accordés au pays en 2013, 2016 et 2020.

La Tunisie est en proie à de graves difficultés économiques et financières, avec une dette de plus de 100% du PIB, une inflation qui dépasse 6%, une croissance faible de près de 3% et un taux de chômage culminant à plus de 18%.

Quitter la version mobile