Tunisie : La violence de la police contre les citoyens en escalade depuis le 25 juillet  

Courrier arabe

En Tunisie, les activistes ont signalé que «plusieurs violations ont été commises par des officiers de police contre les citoyens, depuis le 25 juillet dernier», redoutant le retour «du régime dictateur où les forces de l’ordre terrorisent les citoyens».

Deux femmes médecins ont été frappées, vendredi soir, par un policier, poussant plusieurs parties à exiger à ce que «les violations commises par les forces de l’ordre contre les Tunisiens prennent fin».

L’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins a signalé que «deux femmes médecins, travaillant aux urgences de l’un des hôpitaux de la ville de Bizerte ont été frappées par un policier».

Elle avait indiqué que «le coupable fut interpellé et qu’il était transféré aux enquêtes», appelant les autorités concernées «à appliquer la loi».

L’Organisation signala également «qu’il était urgent de mettre en place une loi qui condamne l’agression du corps médical, pour de tels incidents ne se reproduisent plus».

Dénonciation et colère

L’affaire a déclenché une vague de colère en Tunisie, et plusieurs ont dénoncé «la tyrannie des forces de l’ordre».

L’activiste Sami Brahem avait écrit : «Une médecin travaillant aux urgences de l’hôpital Bouguatfa à Bizerte a été agressée par un agent de la garde nationale, car elle avait mis du temps pour le soigner (il avait des douleurs abdominales) », expliquant que «la médecin lui avait demandé de faire des analyses et qu’elle était partie s’occuper d’un cas plus grave».

«Il a commencé à la frapper, avec des coups de pieds… Il l’a étranglée et l’a frappé contre le mur et sur terre, et le malade qu’elle tentait de réanimer a perdu la vie», avait-il noté, tout en dénonçant la violence des forces de l’ordre et l’agression des médecins de la santé publique.

De leur part, plusieurs autres activistes ont regretté les conditions des hôpitaux publics, «où les citoyens sont humiliés et où les médecins sont accablés par les lourdes charges du travail».

Les autorités officielles ne se sont toujours pas exprimées sur l’affaire, au moment où les observateurs espèrent l’annonce rapide de mesures permettant d’éviter la reproduction de tels scénarios.

Agressions aux établissements scolaires

L’administration de l’éducation de Sidi Bouzid a décidé, lundi 29 novembre, de suspendre les cours dans toutes les écoles moyennes et au niveau des lycées de la ville, après la violente agression dont le directeur d’un lycée ait été victime.

Le site Sabah News avait rapporté selon des sources sur place que «l’agression fut déclenchée par un conflit entre le parent de l’élève et le directeur, après que ce dernier avait transféré l’élève vers un conseil disciplinaire, pour avoir volé le registre des présences».

L’administration avait signalé sur sa page Facebook : «La protection civile a évacué le directeur du lycée 9 avril 1938 vers l’hôpital, après avoir été agressé par un parent d’élève, un agent de police».

Elle avait dénoncé le fait que «l’agression ait été soutenue par un défilé de policiers motards, à l’intérieur de la cours de l’établissement scolaire».

La victime raconte

Au lendemain des faits, le directeur a raconté à la radio mosaïque FM que «le parent de l’élève était allé le voir au lycée, lundi matin, pour discuter au sujet de l’affaire de son fils».

«J’ai expliqué au parent de l’élève, un officier de police, que si son fils nous rendait le registre, il sera épargné du conseil, mais comme son fils a refusé de rendre le registre, il devait comparaître devant le conseil», avait-il expliqué.

Il raconta que «le parent de l’élève lui avait alors envoyé un coup dans l’œil, suite auquel il était tombé par terre, et s’est fait roillé de coups».

Il signala que «le parent de l’élève avait ensuite pris le téléphone et avait appelé ses compagnons, qui étaient venus défiler dans la cours du lycée».

«J’ai alors appelé la police de secours et la protection civile qui m’ont évacué vers l’hôpital», avait-il poursuivi, en dénonçant une attaque barbare et programmée, qui porte atteinte aux établissements publics».

Dès lors, le syndicat général de l’éducation a demandé au président de «répondre à ses promesses pour lancer une loi qui sanctionne l’agression des institutions éducatives et leurs fonctionnaires».

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