Tunisie: Le PM met en garde contre une crise morale et politique

Le chef du gouvernement tunisien par intérim, Youssef Chahed, a déclaré vendredi que la Tunisie connait « non seulement une crise socio-économique, mais aussi une crise politique et morale ».

Chahed s’est exprimé lors de l’inauguration des « Journée de l’Entreprise » organisées, du vendredi au samedi, par l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE) dans la ville de Sousse.

Chehed a expliqué que « La volonté politique est essentielle pour dépasser la crise et instaurer une culture contractuelle entre, d’un côté, l’Etat et le gouvernement, et les secteurs privés et productifs de l’autre ».

Il a ajouté que l’Etat est appelé à fournir davantage de ressources via la restructuration des grandes entreprises gouvernementales et plus particulièrement celles actives dans les secteurs du Transport et de l’Industrie. Chahed estime en ce sens que « le plus grand fardeau pesant sur l’Economie nationale est constitué par les entreprises publiques ».

Les propos de Chahed interviennent au moment où la scène socio-politique tunisienne est divisée entre deux positions bien distinctes. La première appelant à la mise en place d’un « gouvernement révolutionnaire » luttant contre la corruption et rompant avec les partis de l’ancien régime et la deuxième envisageant de coopérer avec ces partis prétextant la difficulté de leur exclusion.

Pour ce qui est des possibles et éventuelles solutions à la crise en Tunisie, Chahed a appelé à réformer l’actuel système électoral qui permet à quiconque de se porter candidat aux élections en Tunisie. Une priorité sur le court terme pour le chef du gouvernement par intérim tunisien en ajoutant que la Sécurité et la Défense ont été, dernièrement, la priorité absolue du gouvernement tunisien. Les budgets combinés des ministères de l’Intérieur et de la Défense ont, en effet, atteint les 7 milliards de dinars (2,45 milliards de dollars).

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