Tunisie-Manifestations : Le SNJT dénonce l’agression des journalistes et proclame des enquêtes

Courrier arabe

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a fortement dénoncé «la violence barbare des forces de l’ordre» dont les journalistes étaient victimes, en couvrant les manifestations du vendredi 14 janvier. Il avait proclamé l’ouverture d’une enquête et exigea le jugement des responsables.

Le Syndicat a publié un communiqué, ce samedi 15 janvier, dénonçant «la violence barbare des forces de l’ordre et les interpellations des journalistes», affirmant que «les faits présentaient un Etat policier au lieu de l’Etat de la sécurité républicaine, et reflétaient la restriction des libertés publiques, la liberté d’expression, et la liberté de la presse».

Il ajouta : «Tenant compte des faits, la SNJT signale qu’oppresser les manifestations pacifiques et cibler les journalistes indiquent dangereusement la dégradation de la démocratie en Tunisie».

Le Syndicat a demandé au ministère de l’Intérieur «d’ouvrir une enquête contre les responsables et l’appela à entreprendre les mesures nécessaires pour les sanctionner».

 «Les violations barbares»

Le communiqué a précisé : «Des journalistes et des photographes ont été violement agressés par les forces de l’ordre, lorsqu’ils couvraient les manifestations du vendredi 14 janvier, à Tunis la capitale».

Il nota : «L’unité de la sécurité professionnelle de la SNJT a signalé plus de 20 violations commises contre les journalistes et les photographes bien qu’il portaient des gilets pour se faire distinguer».

«4 journalistes et photographes ont été interpellés, alors qu’ils filmaient les interpellations des manifestants… La SNJT est intervenue sur le champ, en coordination avec la cellule de travail du ministère de l’Intérieur, pour les libérer», avait-il ajouté.

La SNJT avait également précisé que «plusieurs journalistes ont été interdits d’exercer leur travail, et que d’autres ont été harcelés et surveillés étroitement alors qu’ils faisaient leur travail».

Des femmes et des étrangers ciblés également

Le communiqué a aussi signalé que «3 femmes journalistes avaient été agressées, alors qu’elles filmaient l’évènement».

«Leurs téléphones portables ont été confisqués, et les données personnelles d’une journaliste ont été infiltrées et une discussion privée a été consultée», avait-il souligné.

Le communiqué avait aussi souligné l’agression du correspondent du journal français Libération, déplorant : «Le correspondant d’un média étranger a été victime d’agression physique alors qu’il filmait les interpellations».

Sur ce, la SNJT a annoncé qu’elle comptait porter plainte contre les coupables et appela les victimes à la contacter pour lancer les procédures, tout en affirmant qu’elle sera toujours à la défense des journalistes et de la liberté de la presse.

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