Tunisie : Un manifestant « anti-putsch » agressé par la police décède à l’hôpital  

Courrier arabe

L’activiste Zouhair Ismail a signalé qu’«un manifestant était décédé, aujourd’hui mercredi, à l’hôpital, suite à des complications de santé, causées par l’agression des forces de l’ordre, dont il était victime vendredi 14 janvier».

L’activiste avait signalé que «Ridha Bouzayan (père de 3 enfants) avait été violement battu et roué de coup, dans l’Avenue Mohamed V, à Tunis».

Il ajouta : «La victime été portée disparue depuis vendredi, ni l’INTP (Instance pour la prévention de la Torture), ni les avocats, ni les ONG ont pu trouver ses traces, et aujourd’hui des informations ont signalées qu’il était décédé à l’hôpital de Tunis».

Citoyens contre le putsch dénonce

Aussi, « Citoyen contre le putsch » a publié un communiqué signalant : «Un martyr est décédé à l’hôpital Habib Thameur, victime des graves blessures causées par la violence des forces de l’ordre, le 14 janvier, lors des manifestations organisées pour célébrer l’anniversaire de la révolution et pour dénoncer le putsch».

Il ajouta : «Citoyens contre le putsch porte les autorités putschistes pour responsables de cet abominable crime, qui s’ajoute à son registre des violations à l’encontre des droits et des libertés».

Il avait exigé que les coupables soient jugés «devant la justice tunisienne et devant la CPI» et appela à l’organisation de funérailles nationales et à dénoncer les pratiques «des autorités putschistes».

La version des autorités

De son côté, l’agence de presse tunisienne signala que le bureau communicationnel du tribunal primaire de Tunis avait lancé un communiqué, ce mercredi, pour déclarer : «Le procureur général du tribunal primaire de Tunis a reçu, ce 19 janvier 2022, une annonce envoyée par le centre de police de Sidi Bachir à Tunis, indiquant que l’administration de l’hôpital Habib Thameur leur avait signalé qu’une personne admise le 14 janvier 2022 était décédée».

Le communiqué avait expliqué : «Le représentant du procureur avait examiné le cadavre, et affirma que ce dernier ne portait aucune trace de violence. Une enquête à été ouverte à ce sujet et le cadavre a été envoyé aux médecins légistes».

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