Un ancien ministre s’exprime sur son sit-in à l’aéroport de Carthage, suite à son interdiction de voyage  

Courrier arabe

En Tunisie, l’ancien ministre des Affaires religieuses, Noureddine Khadmi, a palé à al-Jazeera au sujet du sit-in qu’il a lancé jeudi 18 août 2022 avec sa famille, à l’aéroport de Carthage, pour dénoncer une 7e interdiction de voyage «sans motif légale», au moment où des activistes appellent à une mobilisation, pour que justice lui soit rendue.

Khadmi était ministre de décembre 2011 à janvier 2014, il a raconté au micro d’al-Jazeera «avoir décider d’entrer en sit-in ouvert après avoir interdit de voyager, ainsi que sa famille», affirmant «maintenir sa protestation, jusqu’à ce que sa situation soit réglée».

Il a signalé que «sa famille était divisée et traversait des conditions psychiques difficiles, depuis 35 jours», précisant que «sa fille a été privée de poursuivre ses études à l’étranger, et qu’elle souffrait d’une crise psychologique et refusait de retourner à l’aéroport, après avoir été allée 3 fois».

«J’ai consulté toutes les autorités sécuritaires, juridiques et administratives en Tunisie, et j’ai confirmé que je n’ai rien contre moi», avait-il déclaré.

Il s’est dit étonné par la restriction, «qui cible une personnalité savante, universitaire, sociale connue pour son pardon», signalant que par cet acte, «les autorités sont allées trop loin, et qu’elles ont violé le droit légitime et constitutionnel de tout citoyen voulant voyager pour le savoir et l’éducation».

Khadmi a signalé que «la restriction de voyage était due à la période où il était ministre des Affaires religieuses», affirmant s’en être acquittée sans violations et sans dossiers de corruption».

Appel à mobilisation

Maher Medhioub, l’ancien assistant du président du parlement dissous, a appelé les universitaires et les humanistes en Tunisie et à l’étranger, à se mobiliser pour rendre justice à Noureddine Khadmi.

Il a noté que «Khadmi a été interdit de voyage, pour 7 fois consécutives, sans qu’il ait de poursuites judiciaires».

Il a demandé une mobilisation internationale, pour que justice soit rendu à Khadmi, privé de son droit naturel au voyage et au travail».

Il est à rappeler que depuis que le président Kaïs Saïed a imposé les mesures exceptionnelles au pays, le 25 juillet 2021, plusieurs députés, politiciens, et hommes d’affaires ont été interdits de voyages.

Certains ont été accusés de corruption, alors que d’autres ont été interdit sans motifs et n’ont pas obtenu des explications.

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