« Un cessez-le-feu doit être déclaré immédiatement à Idleb », dit le SG de l’ONU

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, a réitéré son appel à un cessez-le-feu dans la zone de désescalade Idleb, déclarant qu’il ressentait

des « inquiétudes profondes » au regard de la situation dans le nord-ouest de la Syrie, et la mort des soldats turcs.

Faisant une déclaration écrite par l’intermédiaire du porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric, Guterres a signalé avec inquiétude que la tension

grandissait dans le nord-ouest de la Syrie et a déploré la perte de « dizaines » de soldats turcs lors de frappes aériennes du régime.

Réitérant qu’ « un cessez-le-feu doit être déclaré immédiatement à Idleb », António Guterres a ajouté que le risque accru de tension militaire pour les civils est particulièrement préoccupant.

« S’il n’y a pas d’action urgente, il y a un risque que la tension augmente toutes les heures », a déclaré António Guterres.

Soulignant qu’il ne peut y avoir de solution militaire à la crise en Syrie, António Guterres a rappelé que le seul moyen durable est la solution politique sous contrôle de l’ONU.

En septembre 2018, la Turquie et la Russie sont convenues de faire d’Idleb une zone de désescalade dans laquelle les actes d’agression sont expressément interdits.

Jeudi, au moins 33 soldats turcs sont tombés martyrs hier suite à une frappe aérienne du régime de Bachar al-Assad à Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.

Des centaines de civils ont été tués dans les attaques du régime et de ses alliés dans la zone de désescalade depuis lors, alors que le cessez-le-feu continue d’être violé.

La zone de désescalade abrite environ 4 millions de civils, dont des centaines de milliers de personnes déplacées ces dernières années par les forces du régime à travers toute la Syrie,

déchirée par la guerre.

Plus d’un million de Syriens ont été forcés à migrer près de la frontière turque suite aux attaques intenses.

Suite au déclenchement de la guerre civile sanglante en Syrie en 2011, la Turquie accueille environ 3,7 millions de Syriens qui ont fui leur pays, ce qui en fait le premier pays d’accueil de

réfugiés au monde.

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