Le journaliste tunisien Saleh Attia a été placé en garde à vue par la justice militaire, à l’ombre des déclarations qu’il a présentées à al-Jazeera.
Selon son avocat, Attia est accusé notamment «d’avoir porté atteinte à l’armée», et d’«avoir incité les Tunisiens à la violence», d’après son avocat.
Attia était intervenu sur al-Jazeera pour parler de la situation en Tunisie. Il avait déclaré que le président Kaïs Saïed avait «demandé officiellement à la force militaire d’intervenir contre l’Union générale tunisienne du travail (UGGT) (la puissante centrale syndicale du pays)».
«Le président a déclenché une escalade. Elle me rappelle les derniers jours de l’ancien régime», avait-il dit.
Il ajouta : «La président avait officiellement demandé aux militaires d’encercler les locaux de l’UGGT, avant la grève générale prévue le 16 juin».
«L’armée a refusé de répondre aux ordres du président, et elle a informé l’UGTT… Le président avait aussi demandé à l’armée d’assigner à résidence des dirigeants politiques et l’armée avait également refusé», avait-il précisé.
Il avait affirmé que «ces informations démontrent que des choses bougeaient au sein des autorités officielles».