«Un plan financé par les Émirats arabes unis a fourni des armes américaines à Khalifa Haftar», selon des documents de l’ONU  

Courrier arabe

Le journal américain, The Washington Post, a déclaré que «des documents en possessions des Nations unies contenaient les détails d’un plan financé par les Émirats arabes unis (EAU) qui avait permis au général libyen à la retraite, Khalifa Haftar, d’exploiter des armes américaines, lors de l’offensive qu’il avait menée contre Tripoli».

Le rapport publié sur le site électronique du journal a indiqué que «les documents de l’ONU signalèrent qu’une unité de Commandos, nommée Opus, reçue à l’aéroport de Benghazi, en juin 2019, avait arrangé l’achat des armes et des équipements en contactant les militaires jordaniens».

«L’opération fut financée par les compagnies Capital Assites et Lankster6, dont le siège se trouve à Dubaï», avait-il indiqué.

Les armes américaines

Selon le journal, «l’équipe Opus s’était rendu en Jordanie mi-juin 2019 pour conclure un accord et acheter 3 hélicoptère de type AHF-1, à 6 millions de dollars».

«L’unité Opus a pu procurer des hélicoptères de combat de type AH-1 Cobra, équipés de lance-roquettes, offertes avant quelques années, par les États-Unis à la Jordanie, ainsi que des drones, des bateaux gonflables, un centre d’opération mobile, et même un système de brouillage», avait-il noté.

Il ajouta : «Un des commandos avait écrit lors du compte rendu présenté sur l’opération, pour affirmer que les avions étaient équipés et attendaient en Jordanie, à être chargés vers la Libye».

«Les engins furent démantelés et transportés à bord de deux avions militaires russes loués pour l’occasion», avait-il écrit.

Il signale aussi : «L’équipe Opus a également tenté d’acheter des hélicoptères de type Cobra ainsi que des armes, mais les Jordaniens ont annulé l’affaire à la dernière minute, empêchant le transfert des Cobras américains vers Benghazi», en soulignant que «si les avions furent reçus en Libye, le parcours de la guerre aurait complètement différent».

«Les commandos sont alors rentrés en Libye et ont informé Haftar qu’ils n’avaient pas pu obtenir les hélicoptères, ce dernier avait explosé de colère et les commandos ont eu peur, alors ils se sont sauvés vers Malte, où ils arrivèrent le 2 juillet et furent détenus par la douane puis relâchés plus tard», ajouta le journal.

Les mercenaires et le transport d’armes  

Selon le journal, «l’ONU aurait passé 18 mois à faire des recherches pour collecter les documents», précisant que «les enquêteurs s’étaient également centrés sur le rôle joué par Erik Prince, le fondateur de BlackWater, dans le transfert des armes et la violation du blocus imposé en Libye».

Il indiqua que «les documents collectés signalent aussi qu’une opération avait engagé des mercenaires, les chargeant d’importer des armes en Libye», affirmant que «la quantité procurée était la plus grande que la Libye n’ait jamais reçu depuis 10 ans».

«Les documents démontrent les registres de vols, les factures et les contacts que les mercenaires se sont échangés, lors de la période du printemps et de l’été 2019», avait-il noté.

Ainsi, il est à noter que l’ONU cherche à imposer le respect du blocus d’armement imposé en Libye depuis 2011, dans le but de permettre au nouveau gouvernement d’installer la stabilité et de ramener l’ordre.

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