Une année après la réconciliation du Golfe, voici le bilan

Courrier arabe

Aujourd’hui, mercredi 5 janvier 2022, marque le premier anniversaire de la réconciliation du Golfe, et qui avait mis fin au blocus imposé au Qatar depuis 2017, par l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Égypte.

Le 42ème sommet des pays membres du Conseil coopératif du Golfe fut organisé à al-Ula, en Arabie saoudite et avait donné naissance à l’accord de réconciliation venu couronné les efforts déployés par le prince héritier Mohamed ben Salmane pour ressouder l’union du Golfe.

Le sommet d’al-Ula avait insisté à ce que tous les pays membres du CCG adoptent la même politique étrangère, mais les spécialistes signalent que «le manque de coordination entrave la réalisation de cet objectif».

Plusieurs dossiers divisent les pays membres du CCG et dans ce qui suit, Courrier arabe présente une liste des affaires qui départagent le plus le 6 pays du Golfe ;

L’occupation israélienne

Les pays du CCG n’affichent pas la même vision concernant la cause palestinienne. Manama et Abou Dhabi ont normalisé leurs relations avec Tel-Aviv, alors que les autres membres du CCG refusent de traiter avec Israël.

Le régime syrien

Les relations avec la Syrie départagent toujours les pays membres du CCG.

Les Emirats arabes unis (EAU) et le Bahreïn et la Sultanat d’Oman, qui disposent de représentations diplomatiques à Damas, n’hésitent pas à afficher leur soutien au régime syrien, alors que l’Arabie saoudite, le Qatar et le Koweït s’opposent fermement à la politique de Bachar al-Assad et refusent toutes liaisons diplomatiques avec son régime.

La Libye

Les pays du CCG adoptent aussi des visions différentes concernant le dossier libyen, le pays nord-africain instable depuis 2011.

Le Qatar affirme son soutien au gouvernement de Tripoli, alors que les EAU soutiennent les milices du général à la retraite Khalifa Haftar.

L’Iran

Alors que l’Arabie saoudite et le Bahreïn n’ont toujours aucun lien avec l’Iran, le Qatar, le Koweït et la Sultanat d’Oman conservent des relations fluides avec lui, tandis qu’Abou Dhabi a décidé d’ouvrir une nouvelle page avec Téhéran.
Toutefois, les pays du Golfe accusent toujours l’Iran d’ingérence dans la région, notamment au Yémen et au Liban, bien que Téhéran réfute ces accusations.

La Turquie

Le Qatar est le premier pays du CCG à avoir noué des relations solides avec la Turquie.

Abou Dhabi avait aussi cherché à tisser des liens avec Ankara, et les deux pays avaient signé plus de 10 accords de collaboration, en novembre dernier.

Le Bahreïn, a choisi de renforcer les liens diplomatiques avec les Turcs, en lançant le dialogue stratégique entre les deux pays, en novembre dernier.

L’Arabie saoudite avait aussi échangé des rencontres de responsables, cherchant à renforcer des liens commerciaux avec la Turquie.

Tout ceci se présente dans un temps où l’administration américaine cherche à relancer l’accord nucléaire avec l’Iran, pour fermer le dossier du Moyen-Orient et se tourner vers la Chine et la Russie.

Au bilan annuel, la réconciliation qui s’est installé au Golfe poussent plusieurs parties à espérer que les pays du CCG puissent concrètement unifier leur politique étrangère, pour pouvoir conserver la stabilité de la région et du monde arabe.

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