Une entreprise française accusée de complicité de torture en Egypte

La société française « Nexa technologie » est accusée et mise en examen pour complicité de torture en Egypte, ont rapporté des médias français dimanche.

Les faits dans cette affaire remontent à 2014, lorsque la société accusée avait vendu à l’Egypte, pour 10 millions d’euros, un système de surveillance et d’écoute, lui permettant de traquer des opposant du président Abdel Fattah al-Sissi, en l’occurrence parmi « les Frères musulmans ».

Quelque 40 mille arrestations auraient pu être menées grâce au logiciel français vendu à l’Egypte, selon des ONG.

« L’enquête menée par le pôle crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris a ainsi pour but de déterminer si un lien entre l’utilisation de la surveillance et la répression peut être démontré », a ainsi expliqué le journal Le Monde dans sa version en ligne, dimanche 28 novembre courant.

Cette révélation intervient après juste une semaine de celle d’une enquête d’investigation réalisée par le site « Discolse » reprochant à la France sa complicité dans le massacre de civil au niveau des frontières égypto-lybiennes entre 2016 et 2018.

Selon cette enquête, l’opération militaire « Sirli » qui aurait débuté le 13 février 2016 et qui devait servir à la surveillance du désert occidental de l’Egypte, à la frontière avec la Libye à des fins antiterroristes a, en réalité, été détournée pour neutraliser ou détruire des convois de trafiquants et de contrebandiers.

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