Tunisie : Témoignage du citoyen agressé par les gardes présidentiels (Vidéo)

Courrier arabe

En Tunisie, le citoyen qui fut agressé, hier vendredi, par les gardes du président Kaïs Saïed, a raconté les faits aux médias locaux, affirmant «qu’il fut violemment traité».

«Je suis allé faire la prière du vendredi, à la mosquée du quartier, à la fin de la prière j’ai entendu du bruit, je me suis tourné, j’ai vu le président, Kaïs Saïed, en train de parler aux gens», avait-il dit, selon la vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

«Le président parlait des traitres et des assassins et de ses projets pour nettoyer le pays. J’ai refusé d’assister à une telle scène car on s’était mis d’accord pour garder la politique en dehors des lieux de culte», avait-il ajouté.

«J’ai dit au président, avec respect, que le pays était en pleine crise et que ce n’était pas le moment de lancer des discours, mais qu’il fallait agir avant que la situation ne s’enflamme», avait-il poursuivi.

Il indiqua ensuite: «Il s’est tourné vers moi et il m’a dit les corrompus, je lui ai demandé de désigner les corrompus dont il parle, il m’a pointé du doigt et il a crié les hypocrites… Alors je lui ai dit si vous parlez des hypocrites, le plus gros hypocrite c’est vous».

«Le président a demandé à ses gardes de s’emparer de moi et il est sorti… À l’intérieur de la mosquée, on m’a battu et on voulait me tirer par la force», avait-il raconté.

Il ajouta : «Les gens voulaient intervenir, mais ils furent repoussés, les forces de l’ordre m’ont traité brutalement, la violence qu’on m’a infligée était très dure, on m’a étranglé, je me suis évanoui, puis on m’a abandonné».

Le citoyen, habitant au quartier Tadhamoun, une des plus grandes zones populaires dans la capitale, a demandé «aux politiciens d’intervenir et de répondre aux actes du président», estimant que son discours visait «la division».

Il a également mis en garde contre «les risques imminents d’une guerre civile qui risque de se déclencher si les conflits ne sont pas résolus au plus vite».

Il est à rappeler que depuis vendredi, des informations ont été partagées sur les réseaux sociaux, signalant qu’un citoyen tunisien fut agressé par les gardes présidentiels, laissant chacun des internautes présenter une version différente des faits.

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