Vienne: nouvelle réunion pour sauver l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien

Les signataires de l’accord nucléaire iranien, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Russie et la Chine d’un côté, et l’Iran de l’autre, se réunissent ce 28 juillet pour tenter de sauver ce pacte historique.Un pacte d’abord mis à mal par le retrait américain en 2018 puis par les manquements iraniens enregistrés ces dernières semaines.

L’accord sur le nucléaire iranien de 2015 est une prouesse diplomatique. Après des années d’âpres négociations, il permet dès son entrée en vigueur de s’assurer que la République islamique ne cherche pas à se doter de l’arme atomique. Et en contrepartie elle bénéficie progressivement de la levée des sanctions économiques internationales.

Tout se passe comme prévu jusqu’à l’arrivée de Donald Trump au pouvoir. En mai 2018 il dénonce l’accord et étrangle de nouveau l’économie iranienne.

Durant une année, Téhéran implore les autres signataires de trouver une solution, mais devant l’inaction collective, l’Iran cesse à son tour de respecter certains de ses engagements. Cet acte est suivi d’une condamnation unanime des autres partenaires.

Selon une source diplomatique française, cette logique iranienne qui consiste à dire « moins nous tirons de bénéfices de l’accord, moins nous le respectons » est inacceptable.

Les signataires se réunissent donc ce dimanche, avec pour objectif de s’assurer que l’Iran respecte de nouveau à la lettre ses obligations.

Un échec ne présage rien de bon. Le litige risquerait de finir devant le Conseil de sécurité de l’ONU où siègent de manière permanente des Américains déjà très hostiles aux Iraniens. Sans parler de l’activation du Snapback, un mécanisme de l’accord nucléaire qui prévoit le retour automatique des sanctions internationales en cas de violations avérées.

Les Etats-Unis ne sont pas là et, en un sens, leur présence est écrasante. D’un côté, ils ne sont pas là puisqu’ils se sont retirés de l’accord et d’autre part, les six autres ne semblent pas avoir les moyens de compenser les pertes iraniennes liées à l’embargo américain.

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