A cause de l’immunité, les professionnels soudanais refusent l’accord

Courrier arabe

L’Association des professionnels soudanais (APS) a annoncé aujourd’hui son refus pour certains articles, affichés par le Conseil militaire transitionnel (CMT) dans le document prévu pour l’annonce constitutionnelle, en particulier, ceux concernant l’immunité des membres du Conseil souverain.

Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui à Khartoum, «Ismail Taj», un des dirigeants de l’APS a déclaré: «Nous avons refusé les immunités inconditionnelles accordées aux membres du Conseil souverain, ainsi que la désignation du juge en chef et du procureur général par le même conseil», affirmant que les immunités proclamées par les militaires «détruiront le document constitutionnel».

Ismail Taj avait demandé au CMT de se rétracter vis-à-vis du décret présidentiel annoncé depuis le 9 juillet, et qui ordonnait l’extension de l’état d’alerte au pays pour 3 autres mois, signalant que «de telles procédures contredisent le droit des Soudanais à la liberté d’expression», ajoutant qu’il s’agissait de violations flagrantes.

«L’APS ne signera aucun accord qui n’arrange pas la révolution, ne respecte pas le sang des martyrs, et ne promet pas un État civil et démocrate», avait-il résumé devant la foule présente.

Rappelons que le CMT et le mouvement contestataire des Forces de la Liberté et du Changement (FLC) s’étaient accordés, grâce à une médiation éthiopienne, à délimiter la phase transitionnelle d’une période de trois ans, et à la diriger par un Conseil souverain, composé de 5 membres militaires et 5 autres civils, en plus d’un autre membre choisi conjointement par les deux parties.

Mais à ceci semble ne pas suffire aux militaires qui œuvrent toujours à maintenir leur prise de pouvoir, refusant de s’écarter et de céder place à une démocratie populaire civile.

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