À la fin de la grève générale au Soudan, les militaires menacent de recourir à des alternatives

Courrier arabe

Alors que la grève de deux jours est presque fini, le membre du Conseil militaire transitionnel soudanais, Salah Abdel khalek Saad, a pris la parole cet après midi, où il a déclaré que les militaires devront recourir à d’autres alternatives si les négociations avec les Forces de la Liberté et du Changement (FLC) échouèrent encore, affirmant que le pouvoir sera uniquement livré à un gouvernement élu.

Il affirma que le FLC ne représente pas tout le peuple soudanais, et que la représentation du peuple se fait à travers les urnes, «nous transmettrons le pouvoir à celui qui gagnera le plus de voix», a-t-il ajouté.

Salah Abdel khalek annonça que le Conseil militaire a livré 76% de l’autorité législative, et 100% de l’exécutive aux Forces de la liberté et du Changement (FLC), soulignant «maintenant, ils demandent 100% du pouvoir souverain».

Il affirma que le FLC n’obtiendra jamais cette requête «sauf s’ils gagnent la guerre», excluant qu’ils ne puissent l’atteindre légalement.

Il ajoute que si les négociations se tournaient vers l’impasse, le Conseil se tournera vers d’autres alternatives, «nous parlons de l’organisation d’élections précoces durant les trois prochains mois», a-t-il expliqué.

Cependant, le membre du Conseil militaire a mis en garde contre l’insécurité et le chaos, signalant qu’au Soudan «plus de 8 armées différentes attendent le moindre zèle», estimant que le Conseil est le seul garant de la stabilité et de la sécurité au pays.

Le FLC répond  

De son côté, le FLC a renouvelé sa demande à une souveraineté totale avec tous les niveaux du pouvoir, déclarant lors d’une conférence tenue cette soirée, « le FLC n’a eu aucun contact avec les militaires depuis leur suspension il y’a deux semaines».

Estimant que l’invitation à des élections précoces «ressemble à mettre le chariot devant le cheval», elle ajoute que c’est une méthode de pression revendiquée.

Le FLC expliqua que, pour l’heure, ses priorités consistaient à mettre fin aux guerres civiles et à entrer dans la phase du changement démocrate et de lutter contre les pressions économiques.

Notant que les manifestations soudanaises se poursuivent malgré la destitution d’El-Béchir, le 11 avril, estimant que le Conseil qui a pris sa place «est une réincarnation de l’ancien régime».

Les Soudanais affirment qu’ils ont commencé les préparatifs pour célébrer l’Aïd dans les places de contestation, signalant la poursuite du mouvement, jusqu’à obtention de leurs demandes.

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