Accueil arabe favorable de l’élection d’une Autorité exécutive provisoire en Libye

Sept pays arabes, dont les Emirats, l’Egypte et l’Arabie Saoudite ont salué, vendredi, les résultats des élections qui ont abouti au choix d’une Autorité exécutive provisoire en Libye.

Plus tôt dans la journée du vendredi, un vote des membres du Forum du Dialogue politique libyen, tenu sous les auspices de l’ONU à Genève, a abouti à la proclamation de Abdelhamid Dbaiba, Chef du gouvernement, de Mohammed Younis a-Manfi, président du Conseil présidentiel, et de Moussa al-Kouni et de Abdallah Houcine Ellafi, membres du Conseil.

Dans un communiqué, le ministère égyptien des Affaires étrangères a souligné que le Caire « accueille favorablement les résultats du vote du Forum », appelant les Libyens à continuer à faire prévaloir l’intérêt supérieur de leur pays ».

Le ministère a indiqué que « l’Egypte ambitionne de travailler avec l’Autorité libyenne provisoire au cours de la prochaine étape jusqu’à la passation du pouvoir à un gouvernement élu après les élections législatives et présidentielle, prévues le 24 décembre prochain ».

En Jordanie, le ministère des Affaires étrangères a salué, dans un communiqué, la formation d’une Autorité exécutive libyenne, qualifiant ce qui s’est passé « d’un pas positif ».

La Jordanie a souhaité « plein succès à l’Autorité provisoire dans la gestion de la phase transitoire, jusqu’à la tenue d’élections et la passation du pouvoir à un gouvernement élu ».

En Arabie Saoudite, le ministère des Affaires étrangères a salué le résultat du vote qui a abouti à la formation de l’Autorité, exprimant son souhait de voir se « réaliser la sécurité et la stabilité en Libye ».

Dans un communiqué, le ministère saoudien des Affaires étrangères a formulé « l’espoir de voir cette réalisation préserver l’unité et la souveraineté de la Libye ».

De même, le ministère des Affaires étrangères émirati a « accueilli favorablement la formation d’une nouvelle Autorité exécutive libyenne, affirmant dans un communiqué sa prédisposition à coopérer entièrement avec le la nouvelle Autorité ».

A Doha, le ministère qatari des Affaires étrangères a salué l’élection de représentants de l’Autorité exécutive provisoire, considérant ce pas comme étant un « évènement charnière ».

Dans un communiqué, le ministère qatari des Affaires étrangères a mis l’accent sur « l’impératif qu’il y a à ce que l’ensemble des protagonistes libyens s’engagent à respecter la date des prochaines élections et à œuvrer de concert à réaliser une réconciliation inclusive ».

De son côté, le ministère koweïtien des Affaires étrangères a salué la formation d’une Autorité exécutive libyenne provisoire.

Dans un communiqué, le Koweït a formulé l’espoir de voir « cette réalisation accomplir les aspirations du peuple libyen à la sécurité et à la stabilité ».

Le Bahreïn a également souligné l’importance de ce pas (formation de l’Autorité) sur la voie de la réalisation de la sécurité et de la stabilité en Libye et pour exaucer les souhaits et vœux de son peuple ».

Al-Manama a appelé, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, « l’ensemble des composantes de la société libyenne à évoluer et à progresser sur la voie de la paix et à faire prévaloir les intérêts nationaux ».

En obtenant 39 voix contre 34 des membres du Forum du Dialogue, la liste composée de Dbaiba, Ellafi, al-Kouni et d,al-Manfi a remporté les élections au détriment de la deuxième liste composée de Aguila Salah, allié du général putschiste Khalifa Haftar, de Fethi Bashagha, de Oussama Jouili et de Abdelmajid Seif Ennasr.

L’émissaire onusiennes en Libye, Stéphanie Williams, avait déclaré, lundi, que « ce à quoi va aboutir le processus de vote est une Autorité exécutive provisoire, aux prérogatives limitées, avec pour mission principale l’organisation d’élections présidentielle et législatives le 24 décembre 2021 ».

Williams avait formellement démenti que « ce qui se passe est un partage de pouvoir ou du gâteau oui non ».

Depuis le 23 octobre dernier, un cessez-le-feu a été décrété en Libye, mais qui est sporadiquement violé par les milices de Haftar, appuyées en particulier par l’Egypte et les Emirats, et ce en dépit des progrès enregistrés par les protagonistes dans leurs pourparlers aux plans militaire et politique pour parvenir à une solution pacifique du conflit.

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