Al-Sarraj : «Plus de négociations avec le criminel de guerre, tant que Tripoli est bombardée»

Courrier arabe

Le président du Gouvernement d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj a annoncé aujourd’hui mercredi, avoir décidé de suspendre toutes les négociations militaires, politiques et économiques, encouragées par les Nations unies avec le «criminel de guerre», le général à la retraite, Khalifa Haftar, en réponse aux bombardements continuels, lancés par ce dernier sur Tripoli.

Al-Sarraj avait déclaré aux médias, aujourd’hui lors d’une visite de terrain effectuée pour examiner les dégâts du port de Tripoli, bombardé hier par les milices de Khalifa Haftar, que «tant que Tripoli était bombardée, aucune porte ne serai ouverte pour négocier avec le criminel de guerre».

Al-Sarraj a insisté à montrer que la cible qui fut attaquée au port n’était pas des armes, mais en réalité des équipements médicaux et des alimentations destinés aux civils.

«Tous les biens des civils ont été détruits par cette attaque stupide», avait-il signalé, en dénonçant les stratégies de la communauté internationale, qui représente selon lui, «le consentement des pratiques de Haftar et de ces milices.»

Al-Sarraj expliqua: «En Libye il n’y a pas deux parties en conflit. Il y’a une partie criminelle qui attaque et tue les citoyens et une autre qui défend sa légitimité», demandant au monde de faire la part des choses et d’analyser la situation à partir d’une perspective appropriée.

«Nous avons marre des communiqués flous et imprécis et qui ne nomment pas les choses par leurs noms», avait-il insisté à noter, en rappelant que depuis 4 ans, le GNA appelle à ce que la loi d’interdiction d’armes imposée au pays soit respectée.

Erdogan salue la décision d’al-Sarraj 

La décision d’al-Sarraj s’applique directement aux pourparlers militaires 5+5 tenus à Genève, et qui tentent de trouver une résolution politique et pacifique au conflit au pays.

Un retrait salué par le président turc, «Recep Tayip Erdogan», qui estima que «l’Union européenne n’avait aucune autorité pour prendre des décisions concernant le dossier libyen».

Il rappela, lors d’un discours prononcé devant l’Assemblé parlementaire turque, que son pays soutiendra le GNA «jusqu’à ce qu’il installera son contrôle sur toutes les parties du pays».

Nombreux sont ceux qui affirment que les jours à venir trancheront le futur de la Libye, espérant que la paix puisse enfin trouver chemin vers ce pays, sombré dans la guerre depuis 2011.

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