Amnesty International accuse l’Arabie saoudite d’exploiter le Tribunal pénal spécial pour légitimer ses violations

Courrier arabe

Amnesty international a signalé que «le gouvernement saoudien exploitait le Tribunal pénal spécial pour légitimer la campagne de répression qui vise des dizaines de Saoudiens et de Saoudiennes», mettant la lumière sur le cas de Loujain al-Hathloul et sur les sanctions qui lui furent imposées.

Amnesty indiqua, lors d’un article publié sur son site officiel, que «plusieurs cas illustraient la manière dont le Tribunal pénal spécial était instrumentalisé pour réduire au silence et punir les militantes pacifiques».

Loujain al-Hathloul, une des victimes du Tribunal pénal

Amnesty nota : «Loujain al Hathloul, une des militantes saoudiennes qui se sont battues pour mettre fin à l’interdiction de conduire pour les femmes, fut languit en prison depuis mai 2018».

Elle continue : «En 2020, al-Hathloul a été transférée devant le Tribunal pénal spécial et inculpée d’«espionnage pour des instances étrangères» et de «conspiration contre le royaume», pour avoir fait campagne en faveur des droits des femmes et de l’abandon du système de tutelle masculine en Arabie saoudite», en signalant que «ces accusations lui coutèrent une peine de cinq ans et huit mois d’emprisonnement, assortie d’une interdiction de voyager de cinq ans».

Amnesty indiqua que «sous la pression de l’opinion publique, al-Hathloul fut libérée le 10 février 2021», mais il signala que «sa liberté était conditionnelle, et qu’elle risquait d’être à nouveau arrêtée et jugée par le Tribunal pénal spécial si les conditions de sa mise à l’épreuve étaient bafouées».

Sur ce, Amnesty a demandé «au roi d’Arabie saoudite, Salmane bin Abdul Aziz Al Saud, de libérer immédiatement et sans condition toutes celles et tous ceux qui ont été emprisonnés pour avoir protesté de manière pacifique».

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