«Après l’exploitation des Soudanais, l’ONU doit enquêter avec les Émirats arabes unis», demande le GNA libyen

Courrier arabe

Le ministère des Affaires étrangères (MAE) au Gouvernement d’union nationale libyen (GNA) a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies d’enquêter sur l’intervention militaire des Émirats arabes unis (EAU) dans son pays, après l’affaire des Soudanais engagés par une compagnie émiratie, pour combattre en Libye.

Le ministère nota mardi, lors d’un communiqué: «Il n’y a plus aucun doute, les EAU sont impliqués dans l’assassinat des Libyens et dans l’échec des résolutions politiques de la crise», indiquant que la liste des preuves de leur culpabilité s’élargi de jour en jour.

Les Soudanais confirment les accusations

Il signala qu’à travers le communiqué du MAE soudanais, diffusé au sujet des Soudanais dupés par la compagnie émiratie et transférés en Libye, «nous confirmons qu’une telle pratique expose le rôle joué par les EAU, et leur soutien accordé aux milices de Haftar, abusant des jeunes innocents, qui cherchent à améliorer leurs conditions de vie», avait-il souligné.

Une pratique habituelle

Il ajouta: «Ceci n’est pas la première fois, et ne sera pas la dernière de la part de cet état, qui avait auparavant exploité des jeunes de diverses nationalités, dans les plus pires situations d’exploitation humaines».

Appel à des enquêtes internationales

Le MAE libyen a appelé le Conseil de sécurité et l’ONU à intervenir pour mener une enquête transparente, afin de tenir compte de la gravité de l’implication des EAU dans le conflit libyen, aux côtés du général à la retraite «Khalife Haftar», et de les juger pour leurs multiples violations et crimes de guerre commis à l’encontre des citoyens libyens innocents.

Un coup de foudre pour les Soudanais

Rappelons toutefois que ces évolutions se présentent à l’ombre de l’histoire, qui a secoué le Soudan et la communauté internationale, évoquant le tragique destin des jeunes travailleurs soudanais, dupés par une compagnie émiratie «Black Shield Security», qui les a fait croire qu’ils signaient des contrats pour travailler comme agents de sécurité aux EAU, alors qu’une fois arrivés à Abu Dhabi, elle les a obligés à choisir entre aller combattre en Libye ou au Yémen.

Pour l’heure, les pressions médiatiques et populaires ont obligé les EAU à rapatrier 50 de ces jeunes, qui, arrivés, mardi, à Khartoum, ont lancé un sit-in devant l’ambassade émiratie, demandant le rapatriement de leurs compatriotes, dont le nombre dépasse les 400 personnes, selon des sources locales.

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