Arabie saoudite : 12 activistes interpellés pour publication sur Internet, le procureur général promet des sanctions sévères

Courrier arabe

En Arabie saoudite, le procureur général a indiqué que «toute publication, publiée sur Internet, et portant atteinte à l’ordre public ou aux valeurs religieuses infligera à son auteur des sanctions pouvant aller jusqu’à la prison», au moment où des informations ont signalé que «12 activistes avaient été interpellées, à l’ombre de publications qu’ils ont postées sur les réseaux sociaux».

Des ONG humanitaires ont signalé que «12 activistes, femmes et hommes ont été interpellés, à l’ombre de publications qu’ils ont postés sur les réseaux sociaux».

Une campagne d’interpellations

L’organisation humanitaire, Sanad a publié une copie du passeport de «Abdellah Jilan», signalant que «le célèbre activiste faisait partie des 12 personnes interpellées», et appelant les autorités à le libérer immédiatement et sans conditions».

Elle avait également publié une vidéo, où la fiancée de Jilan affirme avoir perdu contact avec lui, depuis mi-mai, et indiquant «avoir su auprès de ses amis, qu’il fut interpellé par les forces de l’ordre à l’ombre d’un tweet qu’il avait publié».

«Je suis terrifiée et je ne sais pas s’il est mort ou vivant, je crains qu’il subisse le même sort que Khashoggi», avait-elle déclaré en demandant de l’aide.

De sa part, le compte «Mo’takali al-rai» (détenus d’opinions), qui s’intéresse aux affaires des détenus d’opinions saoudiens, signala que «Jilani avait été interpellé depuis son domicile à Médine, le 12 mai».

D’autres sources ont indiqué que «Jilani était détenu par les forces de l’ordre, depuis la veille de l’Aïd, à l’ombre de ses activités sur les réseaux sociaux», signalant «qu’il utilisait un pseudonyme pour critiquer le régime saoudien».

Elles signalèrent que «l’activiste Naza, Zainab Walden, ainsi que Abou Daham étaient parmi les personnes interpellées».

Aussi, l’opposant Saïd ben Naceur al-Ghamidi, a signalé que «13 opposants furent interpellés dernièrement, à cause de leur activités, et pour avoir contacté des activistes se trouvant en dehors du pays».

Le procureur promet des sanctions sévères

De sa part, le procureur général saoudien a publié, sur son compte Twitter, mettant en garde contre la participation à «l’utilisation de certaines décisions organisatrices gouvernementales, pour propager des informations erronées, sur les réseaux sociaux», indiquant que «ces actes déstabilisaient l’opinion public et portaient atteinte à l’ordre publique».

«Toute production, publiée sur Internet, et portant atteinte à l’ordre public ou aux valeurs religieuses, infligera à son auteur des sanctions pouvant aller jusqu’à la prison», avait-il noté.

Il rappela que «la loi du pays interdisait de porter atteinte à l’ordre public, aux valeurs religieuses ou à la vie privée, par Internet ou par quelconque autre outils informatique».

Dans ce contexte, il est à noter que des ONG et des observateurs signalent que «l’Arabie saoudite ne tolère aucune opposition, et interpelle constamment les activistes et les militants qui expriment leurs opinions, même sur les réseaux sociaux».

Et bien que des dizaines de militants aient dû quitter le pays pour se réfugier à l’étranger, les autorités saoudiennes les traquent constamment et harcèlent leurs proches sans cesse.

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