Arménie : déclaration de la loi martiale suite aux affrontements en cours à la frontière

Dans un contexte d’attaques menées par ses forces contre des zones résidentielles civiles situées en Azerbaïdjan, ainsi que des violations des frontières de ce pays, l’Arménie a déclaré, dimanche, la loi martiale et la mobilisation générale en raison de la situation prévalant dans le Haut-Karabakh occupé, a déclaré le Premier ministre du pays.

« Sur décision du gouvernement, la loi martiale et la mobilisation générale sont déclarées en République d’Arménie. J’appelle le personnel attaché aux forces armées à se présenter aux commissariats de district », a déclaré Nikol Pashinyan sur Twitter.

Pashinyan a également convoqué une réunion du conseil de sécurité du pays.

Shushan Stepanyan, porte-parole du ministère arménien de la défense, a également déclaré sur Twitter que les affrontements avec l’Azerbaïdjan sont toujours en cours dans le Haut-Karabakh occupé.

Stepanyan a affirmé que les forces arméniennes avaient détruit quatre hélicoptères azerbaïdjanais et une quinzaine de drones (dont des drones de combat), ainsi que dix chars et véhicules blindés.

Exhortant la population du Karabakh à se retrancher dans des abris, Stepanyan a affirmé que les responsables militaires et politiques de l’Azerbaïdjan portent l’entière responsabilité de cette situation.

Des affrontements ont éclaté plus tôt dans la journée après que les forces arméniennes aient pris pour cible des zones résidentielles civiles et des positions militaires azerbaïdjanaises. Le nombre de victimes reste encore à déterminer.

Les relations entre les deux ex-républiques soviétiques sont tendues depuis 1991, lorsque l’armée arménienne a illégalement occupé le Haut-Karabakh, ou région du Nagorny-Karabakh, un territoire internationalement reconnu comme étant azerbaïdjanais.

En juillet dernier, les violations du cessez-le-feu par les Arméniens ont fait 12 martyrs et quatre blessés parmi les troupes azerbaïdjanaises.

Quatre résolutions du Conseil de sécurité et deux de l’Assemblée générale des Nations unies, ainsi que des décisions de nombreuses organisations internationales, font référence à ce fait et exigent le retrait des forces arméniennes d’occupation du Haut-Karabakh et de sept autres régions occupées de l’Azerbaïdjan.

Le groupe de Minsk de l’OSCE – coprésidé par la France, la Russie et les États-Unis – a été créé en 1992 pour trouver une solution pacifique au conflit, mais en vain, même si un cessez-le-feu a été convenu en 1994.

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