Ils ont négocié tard durant la nuit. Et se sont retrouvés tôt, mercredi 16 octobre, pour tenter d’achever un texte qui devait ensuite être soumis pour approbation aux vingt-huit chefs d’Etat et de gouvernement européens, Boris Johnson compris. Avant le sommet, qui doit débuter jeudi 17 octobre dans l’après-midi.
« Il y a une lueur d’espoir pour un accord sur le Brexit », déclarait Bruno Le Maire, mercredi, matin. Un accord avant le sommet reste « possible », avait expliqué, mardi, Michel Barnier, le négociateur en chef de l’Union européenne. Tout en évoquant deux autres scénarios : une poursuite des négociations ou une « rupture ». D’ailleurs, l’hypothèse d’un nouveau sommet d’ici au 31 octobre, jour prévu du départ du Royaume-Uni, circule. « S’il n’est pas possible de conclure pour le sommet de jeudi, alors nous verrons », a commenté le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders. Mercredi en fin d’après-midi, Michel Barnier avertissait : il reste « d’importants problèmes à régler ».
L’essentiel de l’accord de divorce est prêt : sur les six cents pages du traité adopté en novembre 2018 par Theresa May et les Vingt-Sept, seule « l’annexe » Irlande doit être réécrite. Boris Johnson refuse en effet le dispositif dit du « backstop », qu’il juge « antidémocratique » (et que la Chambre des communes a rejeté plusieurs fois). Les négociateurs travaillent également sur la « déclaration politique » qui esquisse la relation future entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.
Eviter les fraudes
Pour l’Irlande du Nord, Londres et Bruxelles ont élaboré un nouveau schéma, dans lequel la province britannique appartiendrait à l’union douanière britannique, mais les contrôles douaniers se feraient entre l’Irlande du Nord et la Grande-Bretagne. Et non pas entre les deux Irlandes, ce qui permettrait d’éviter la présence d’une frontière entre Dublin et Belfast, et serait conforme aux accords de paix du Vendredi saint.