Cachemire: Imran Khan avertit son pays d’éventuelles attaques indiennes

Le Premier ministre pakistanais a qualifié son homologue indien de fasciste en le comparant à Hitler.

Le chef de Gouvernement pakistanais, Imran Khan, a mis en garde vendredi contre d’éventuelles attaques indiennes contre la région d’Azad Cachemire, partie pakistanaise du Cachemire en s’engageant à riposter contre toutes les agressions qui peuvent avoir lieu.

Khan a affirmé dans un discours populaire à Islamabad qu’une éventuelle attaque indienne contre la région servirait de diversion pour détourner l’attention de la situation dans le cachemire indien.

Le Pakistan prendra, selon Khan, les mesures adéquates pour répondre à celles entreprises par le Gouvernement indien de Narendra Modi, qu’il a qualifié de « fasciste » en le comparant à Hitler.

Khan a également exprimé, d’après Associated Press, ses craintes de la survenance d’un génocide contre les musulmans du Cachemire.

Le 5 août courant, le gouvernement indien a annulé les dispositions de l’article 370 de la constitution, conférant le droit à l’autodétermination à l’État de Jammu-et-Cachemire, la partie du Cachemire sous l’autorité de New Delhi.

Cette disposition constitutionnelle confère également aux habitants de la région le droit exclusif de la résidence permanente dans la région ainsi que les droits à la propriété, à l’embauche et aux primes éducatives. Une décision présidentielle est à l’origine de cette révision constitutionnelle, c’est-à-dire que sa mise en application ne nécessitera pas l’approbation du Parlement.

Dans la journée du 6 août, les deux chambres du parlement indien ont approuvé la décision de subdivision de Jammu-et-Cachemire en deux régions bien distinctes relevant directement du gouvernement central à New Delhi. Une mesure qui nécessite, toutefois, la validation du Président pour sa mise en œuvre.

Des observateurs internationaux estiment que ces récentes mesures indiennes visent à permettre aux citoyens indiens de bénéficier du droit à la propriété dans la région et ainsi modifier la composition ethnique et religieuse de cet État à majorité musulmane.

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