Le calme est revenu, mercredi matin, dans la localité de Kitso, une localité du territoire de Masisi dans l’Est de la République démocratique du Congo qui avait connu de violents combats, la veille, faisant 14 morts parmi les civils.
C’est ce qu’a constaté Jackson Harerimana, membre de la société civile locale, joint par Anadolu.
Un calme « apparent » régnait à Kitso dans un climat de « deuil », a indiqué Harerimana, exprimant des craintes de « représailles » des miliciens de « Nduma defence of Congo » (NDC/R) qui s’étaient affrontés à une milice hutu congolaise, mardi.
« Les combattants de Nyatura ont investi la localité, y délogeant la milice NDC / R et tuant 14 civils à la machette. Ils ont également pillé nos bétails et plusieurs autres biens de valeurs », a-t-il déclaré.
« Les NDC / R estiment avoir perdu la bataille car les populations étaient infiltrées », selon Harerimana.
La même information a été confirmée par le baromètre sécuritaire du Kivu ( KST), un projet porté par l’ONG américaine Human Rights Watch (HRW) et le groupe d’étude sur le Congo (GEC).
Joint par Anadolu, le major Guillaume Njike Kaiko, porte-parole de l’armée au Nord – Kivu, province dont relève Masisi, avait confirmé les affrontements, sans se prononcer sur le bilan.
Il a fait état de « pagaille » entre deux groupes armés, tout en annonçant l’intervention « imminente » de l’armée dans cette zone pour « épargner les vies des civils ».
Riche en minerais comme la cassitérite et le Coltan, le territoire de Masisi est infesté par des groupes armés congolais qui contrôlent plusieurs localités.
Des violences y sont régulières entre groupes armés, mais peu sanglantes.
Plus de 100 groupes armés sont actifs dans l’est de la RDC. Les premiers groupes armés ont vu le jour après l’indépendance en 1961.
