Des pays arabes et musulmans accusés de contribuer à l’oppression des Ouighours

Courrier arabe

Un rapport humanitaire a accusé des pays arabes et musulmans «d’avoir collaborer activement avec la Chine pour oppresser la minorité musulmane des Ouighours».

Le UHRP (Le Uyghur Human Rights Project, qui s’interesse aux droits de l’homme pour les Ouïghours), en collaboration avec l’association Oxos, ont publié un rapport, signalant que «pas moins de 1546 personnes appartenant à la minorité des Ouighours avaient été détenues ou expulsées, par 28 pays, entre 1997 et 2021».

Le rapport raconte les histoires de plus de 1151 Ouighours, détenus dans les pays où ils se sont réfugiés.

Il précise que «plusieurs d’entre eux avaient été expulsés, refoulés ou livrés aux autorités chinoises» et parle de « 647 cas au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et de 665 cas en Asie du Sud 395».

Les gouvernements musulmans collaborent avec la Chine

Le rapport raconte comment les gouvernements des pays musulmans collaborent avec Pékin pour surveiller, interpeller et expulser les Ouighours ayant fui la Chine.

Selon lui, «en 1997, le Pakistan a expulsé pas moins de 14 personnes accusées de terrorisme par Pékin».

«Les individus furent livrés par Islamabad aux autorités chinoises, qui les ont exécuté aussitôt», avait-il noté, en dénonçant des violations aux lois humanitaires des Nations Unies.

Il ajouta : «En 2017, HRW raconta que les forces de l’ordre égyptiennes avaient lancé une campagne ciblant des restaurants et des magasins connus chez les minorités au pays, et avaient interpellé 62 des Ouighours, majoritairement des étudiants à l’université al-Azhar».

Il continue : «Entre 2018 et 2020, l’Arabie saoudite a refoulé un Ouighour, après avoir fait son pèlerinage, et a arrêté un autre, qui est à son tour menacé d’expulsion».

Le rapport a également souligné que «la Chine et l’Égypte, qui avaient signé un accord de collaboration sécuritaire, ne reconnaissent pas les livraisons des Ouighours».

Rappelons ainsi, que des ONG accusent la Chine de détenir, depuis 2017, plus d’un million de personne appartenant à la minorité musulmane des Ouighours, dans des camps.

Selon les ONG, «même les personnes qui ne sont pas détenues sont placés sous surveillance, et se font exploités dans des travaux forcés».

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