En Égypte, la mort d’un détenu politique a été signalée mercredi 5 octobre 2022, à l’intérieur de la prison Badr 3, qui se trouve au complexe carcérale de Tora situé près du Caire la capitale du pays. Le décès est premier du genre dans cette prison.
L’Observatoire égyptien pour les droits de l’homme a indiqué vendredi 7 octobre : «Nous avons appris la mort du prisonnier Mohamed Abdel Hamid al-Sifi (61 ans) condamné par contumace à la peine de mort, dans l’affaire de l’assassinat du procureur général».
Il a indiqué qu’«al-Sifi a été interpellé le 30 septembre 2022, depuis chez lui dans la ville Hihya», précisant que «les forces de l’ordre l’ont embarqué au Caire et que depuis il a été victime de disparition forcée».
«Al-Sifi travaillait dans une mosquée dans la ville Hihya, au gouvernorat de Charqiya, il souffrait d’un cancer du colon et les forces de l’ordre l’ont embarqué malgré son état de santé et son besoin au soin médical», avait-il noté.
Il continue : «Al-Sifi est ensuite comparu devant le Parquet et il a été soumis à des enquêtes, sans la présence d’avocat. Il a été ensuite détenu en vue d’un procès d’appel dans la prison Badr 3, dans des conditions indignes. Son état de santé a été négligé et il n’a pas été envoyé à l’hôpital, et il a fini par rendre son dernier souffle mercredi à l’intérieur de la prison».
Il est à rappeler qu’al-Sifi a été condamné par contumace à la peine de mort le 22 juillet 2017, par le tribunal pénal du Caire.
28 personnes, dont seulement 9 étaient présents le jour du procès, ont également été condamnés dans l’affaire n°81 de l’année 2016, connue sous le nom «affaire de l’assassinat du procureur général».
